Les artistes béninois percent cette année un peu partout : à la foire « Art Paris » en passant par la grande exposition « Afriques Capitales » à La Villette, jusqu’au Parcours des Mondes et à la foire d’art contemporain africaine Akaa. Et Dominique Zinkpé y est pour beaucoup. Cet artiste contemporain béninois de 48 ans expose dans le monde entier, mais vit et travaille toujours au Bénin. Il y a deux ans, il a pris la direction du Centre Arts et Cultures de Lobozounpka, à Cotonou. Créé en 2014 par l’initiative du galeriste parisien Robert Vallois, le Centre est financé à hauteur de 200 000 euros par an par le Collectif des antiquaires de Saint-Germain-des-Près. Avec ses résidences artistiques et ses 20 000 visiteurs annuels, l’institution a réussi à contribuer au rayonnement de l’art contemporain béninois. Entretien avec Dominique Zinkpé à l’occasion du lancement de la saison « Paris-Cotonou-Paris » à la galerie Vallois.
RFI : Quelle est pour vous la plus grande réussite du Centre Arts et Cultures de Lobozounpka, à Cotonou, jusqu’ici ?
Dominique Zinkpé : C’est de montrer au Bénin beaucoup d’artistes plasticiens béninois, mais aussi européens. Mais le plus formidable est de réussir à montrer le travail des artistes plasticiens béninois aussi assez souvent en France. Aujourd’hui, il y a plus de 20 artistes qui ont accès à une grande galerie et aussi aux foires d’art. Donc le Centre a permis la circulation de l’art contemporain béninois – peut-être pas dans le monde entier – mais à Paris, un peu à New York, à Cuba… On est très content de cela.
Avec votre Centre, mais aussi avec la création de la Fondation Zinsou à Cotonou et l’existence d’artistes contemporains béninois sur le marché de l’art, peut-on dire que le Bénin s’est imposé sur la carte mondiale de l’art contemporain ?
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