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Pcb, Plp et Fcbe en audience chez Théodore Holo : «Nous voulons que la Cour nous entende et gère»
Publié le lundi 27 mars 2017  |  Matin libre
Les
© Autre presse par DR
Les impressions de Théodore Holo pour le déroulement du second tour de la présidentielle




Les membres du Front pour un sursaut patriotique étaient le vendredi 24 mars 2017 à la Cour constitutionnelle. Ils ont attiré à l’occasion l’attention du président Théodore Holo et des autres Sages sur les incohérences contenues dans le projet de révision de la Constitution.

Face au Professeur Holo et ses pairs, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le Parti communiste du Bénin (Pcb) et le Parti pour la libération du peuple (Plp) ont souligné tout ce qu’ils pensaient du projet de révision de la Constitution. Ces membres du Front pour un sursaut patriotique qui craignent pour la stabilité politique du Bénin et ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. «Nous avons aussi exprimé nos préoccupations par rapport à la révision de la Constitution notamment la procédure qui a été demandée. Nous avons exprimé toutes ces préoccupations pour que le président de la Cour constitutionnelle puisse nous écouter et gérer comme il l’entend. Il a rappelé un certain nombre de principes sans prendre partie dans le débat puisqu’il est une institution de recours », a déclaré au sortir d’audience le Coordonnateur national des Fcbe, Eugène Azatassou. Pour le Responsable des relations internationales du Pcb, Gilbert Kouessi, « face au danger que court le pays avec les lois liberticides que met en place le président Talon, face à la révision de la constitution qui est un projet despotique et qu’il veut faire passer à marche forcée à l’assemblée nationale » , il était nécessaire de lancer l’alerte. L’ancien ministre Amos Elègbè soulignera, lui, qu’il était important de rappeler à la Cour constitutionnelle que les réformes entreprises par la Rupture contiennent « des dispositions qui viennent déstabiliser la nation béninoise et qui concentrent les pouvoirs dans les mains d’une seule personne». «Lorsque vous voulez toucher quelque chose que vous avez reçu comme héritage qui a duré 27 ans et permis la stabilité politique, l’unité nationale, la concorde, la paix sociale, il faut faire attention et avoir l’adhésion du peuple », a-t-il précisé. « (…) Ce qui est encore grave, c’est qu’il supprime trois points essentiels qui sont dans la Constitution. Il supprime le Conseil économique et social (Ces) alors que ce Conseil,… est composé de gens de diverses catégories socio-professionnelles, des paysans, artisans et enseignants, qui participent au renforcement de ce que nous sommes tous du même pays », a-t-il par ailleurs lancé. Et de conclure : « Nous sommes venus leur dire de prendre leurs responsabilités car là où nous allons est très dangereux pour les générations à venir». Le Secrétaire général et Porte-parole du Plp, Cécil Adjévi exprimera quant à lui ses premières impressions : « Au regard des explications que nous avons reçues du président de la Cour, nous estimons que les lois liberticides que nous dénonçons ne vont pas créer de problèmes à notre pays. C’est vrai qu’ils ont le droit de réserve et ne peuvent en aucun cas se prononcer sur les doléances mais nous avons reçu de sages conseils». « Nous savons que nous avons une démocratie qui bouge et nous, au niveau du Plp composé essentiellement de jeunes, nous apprenons aux côtés de ces aînés. Nous sommes très confiants de la sérénité des sages de la Cour et nous estimons que tout se passera dans l’ordre », a-t-il déclaré très rassuré.

M.M
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