Révision de la Constitution : Parakou et Tchaourou disent non à Talon

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Publié le lundi 27 mars 2017 | Matin libre

Le projet de révision de la Constitution introduit par le gouvernement Talon enregistre des contestations et des oppositions. Les populations des communes de Tchaourou et de Parakou ont marqué leur désapprobation totale par rapport au projet de révision de la Constitution en présence de Adam Bagoudou, Amadou Issifou et RachidiGbadamassi, tous députés de la 8ème circonscription venus les rencontrer pour recueillir leurs avis sur le sujet.

Les choses se compliquent pour le projet de révision qui ne cesse d’enregistrer des oppositions. C’est ce qu’il convient de retenir après la consultation des populations de la 8ème circonscription électorale par les députés Adam Bagoudou, Amadou Issifou et Rachidi Gbadamassi respectivement dans les communes de Tchaourou et Parakou. En effet, ces élus du peuple sont allés au contact de leursmandants afin de recueillir leurs avis sur le projet de révision de Constitution, à travers des séances publiques de consultation. A Parakou comme à Tchaourou, les populations ont unanimement dit non au projet de révision de la loi fondamentale actuellement en étude au Parlement. Les trois députés ont expliqué à leurs mandats ce qui s’est passé le vendredi dernier au Palais des gouverneurs par rapport au vote émis par les députés au sujet du rejet de l’étude en procédure d’urgence du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Pour ces derniers, il s’agit d’une pratique parlementaire.

A Tchaourou, le député Adam Bagoudou a interrogé sa base sur la recevabilité du projet de loi portant modification de la Constitution du 11 décembre 1990 soumis par le gouvernement au parlement. La réponse à l’unanimité des populations est non, car, l’urgence n’est pas à la révision, c’est pourquoi, elles ont mandaté leur élu à voter contre cette loi.

Le même son de cloche a été enregistré du côté de la commune de Parakou où le même exercice a été fait par les députés Amadou Issifou et Rachidi Gbadamassi où les populations invitées à la séance d’échange sur le projet de révision de la Constitution ne sont pas allées par quatre chemins pour rejeter ce projet. Pour elles, la révision n’est pas la solution aux problèmes que vivent les populations, tels que le manque d’eau, d’électricité, la faim, le chômage des jeunes. La révision n’est pas opportune. En résumé, est-ce que la révision de la constitution est le seul ingrédient qui manque pour que la sauce qui mijote depuis un moment soit prête? A cette allure, le projet risque de battre le record de rejet.

Marx CODJO (Br/Borgou-Alibori)