L’Union nationale des magistrats du Bénin, (Unamab), avec le soutien des centrales syndicales, a organisé ce lundi, une marche de protestation à travers les artères de la ville de Porto-Novo avant d’échoeré sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Prévue pour dire non à la révision de la constitution du 11 décembre 1990, le ton est monté d’un cran. Magistrats et syndicalistes, ont dénoncé les lois scélérates des députés et promettent revenir à la charge, si rien n’est fait.
Le président de l’Unamab, Michel Adjaka, a rappelé au Président de la République, quelques faits qui dénotent de l’indépendance de la justice. Selon ce dernier, si la justice n’était pas indépendante, il ne serait pas président aujourd’hui, si les juges n’étaient pas indépendants, on en aurait pas trouvé pour rendre une ordonnance de non-lieu, contre le Président de la République, si le Conseil supérieur de la magistrature devrait siéger et juger les magistrats, en présence des représentants du gouvernement, aucun magistrat n’aurait eu le courage de donner tort au Président de la République, dans un dossier où il est concerné. De même, il a suggéré au Président de la République, en lieu et place des comptes-rendus malmenés, il ferait mieux de suivre son peuple, car étant l’émanation des luttes sociales. Aussi, a-t-il déploré que le Président Talon, n’a aucun intérêt à mettre sous ses ‘’talons’’, les institutions de contre-pouvoir, à savoir la justice, la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes qu’il a rattaché à sa personne, l’armée qui est devenu son jardin secret, le conseil national de renseignement pour empêcher de vivre allègrement, la suppression des associations de manifestation. « Nous sommes dans une dynamique de démocratisation, de liberté et nous sommes enviés partout en Afrique et dans le monde. Nous n’allons pas accepter un refus pour la personnalisation du pouvoir, pour prendre tous les pouvoirs au profit d’un Tour à tour, Paul Esse Iko, de la CSTB, Pascal Todjinou, Cyprien Lokossou, Noël Chadaré, de la COSI-Bénin, Emmanuel Zounon, de l’UNSTB, Laurent Métongnon, de la Fésyntra-Finances, ont dénoncé cette loi liberticide et scélérate. « Nous vous accompagnons et curieusement, ils ont rejeté la procédure d’urgence. Or, actuellement, ils sont en campagne pour les quatre cinquièmes. Si la liberté des juges est remise en cause, qu’est-ce que nous citoyens, allons devenir ? », s’est interrogé Dieudonné Lokossou.
Kola Paqui