Symposium sur la laïcité au Bénin: les religions endogènes au cœur des échanges

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Publié le mardi 28 mars 2017 | Nord Sud

© Autre presse par DR
Dodji Amouzouvi

Le Laboratoire d’Analyse et de Recherche: Religions Espaces et Développement (LARRED) dont le directeur scientifique est le professeur Dodji Amouzouvi a organisé samedi dernier un symposium sur la laïcité au Bénin. Occasion pour le LARRED de plaider en faveur de la valorisation des religions endogènes au Bénin.

Le professeur Dodji Amouzouvi du département de sociologie et d’anthropologie de l’université d’Abomey Calavi est un personnage influant de la génération montante de l’élite intellectuelle universitaire qui honore le Bénin par son intellectualisme. Il s’est particulièrement distingué à l’occasion du symposium international sur la laïcité au Bénin dont le LARRED a organisé pour scruter des sujets qui font actuellement le buzz de l’actualité sociopolitique. En opinant sur ces diverses préoccupations telles que la révision de la constitution, les opérations de déguerpissement des espaces publics, c’est sur la problématique relative à la laïcité au Bénin que le LARRED s’est attardé. En dépit de l’article 2 de la constitution du11 décembre 1990 reconnaissant la laïcité de l’État au Bénin, le professeur Dodji Amouzouvi a déploré que ce principe constitutionnel est galvaudé du fait qu’il soit victime d’un hold-up intellectuel. Généralement, le débat sur la laïcité au Bénin est un débat biaisé et hypocrite, dénonce le LARRED qui n’est allé du dos de la cuillère pour pointer du doigt les dirigeants qui versent dans une injustice sociale à l’égard des religions endogènes qui sont mal vues d’après les organisateurs de ce symposium. C’est fondamentalement la raison pour laquelle le LARRED a décidé de se consacrer à une réflexion pointue sur la situation des religions endogènes au Bénin afin d’apporter des idées novatrices pour éclairer le politique sur l’importance des religions endogènes que le professeur Dodji Amouzouvi et ses pairs veulent à tout réhabiliter. Le jeu en vaut la chandelle à un moment si crucial où le projet de révision de la constitution qui est actuellement au cœur des débats doit également se pencher sur la situation des religions traditionnelles afin que celles-ci recouvrent leurs lettres de noblesse dans la nouvelle constitution.
Ce symposium sonne désormais comme un déclic du renouveau des religions endogènes au Bénin, en particulier sous la rupture. Il conduira à coup sûr à la prise en compte des amendements pour mieux étoffer la nouvelle constitution qui doit en principe avoir comme soubassement la valorisation et la promotion de la culture béninoise dans toutes ses dimensions. Ce qui est en parfaite adéquation avec les objectifs de LARRED qui, précisons-le, à travers ce symposium a mis les acteurs de la sociologie et de l’anthropologie au service de la laïcité et des défis sociaux au Bénin. Sans vouloir jeter des fleurs au professeur Dodji Amouzouvi dont l’ingéniosité est assez remarquable en ce qui concerne la promotion du département de sociologie et d’anthropologie de l’université d’Abomey Calavi, la probité intellectuelle recommande cependant à saluer ses mérites dans son sacerdoce relatif à la valorisation et la promotion des religions endogènes.
David DOLTAIRE
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