Dans quelques jours, le Président du Bénin Patrice Talon va fêter un an de pouvoir. Ce président qui est venu comme un sauveur se mue en sauveur de ses propres intérêts et pendant ce temps le peuple a faim. Lorsque le magnat du coton a officialisé sa candidature, très tôt j'ai dénoncé ce mélange du genre. A cette époque là, certains m'ont traité de petit analyste avec tous les noms d'oiseau. Je n'avais rien contre l'homme mais au nom de mon petit passé de fils d'un contonculteur, j'avais une dent contre la méthode Talon. Mes parents ont cultivé le coton et Talon s'en est enrichi et nous sommes devenus malades des pesticides et sans soin. Presque douze mois après, l'histoire semble me donner raison. Le président du Bénin dès sa prise de pouvoir, s'est empressé de bien s'occuper de ses propres affaires sur le dos du peuple. Il a repris le contrôle des affaires et s'est vite brouillé avec Ajavon qui lui a permis de remporter les élections. Alors que le peuple a faim, les étudiants sont bastonnés, et sans aucune urgence, le président du Bénin a décidé de faire modifier la constitution par les députés en procédures d'urgences. Il a oublie que le peuple a faim de nourriture et non de constitution. Preuve que son agenda personnel ne rime pas avec les maux de la nation, dans sa version de la constitution, le président Talon a décidé de s'accorder une immunité à vie pendant et après l'exercice du pouvoir. Cet agenda au Talon n'est pas utile. Il n'y a aucune urgence à vouloir changer de constitution. Evidemment quand on est mal conseillé, on finit par agir comme Trump. La gouvernance n'est pas une vengeance ou la dictée d'un agenda personnel en mode train à grande vitesse. Il y a plus urgent à faire au Bénin que de vouloir réviser une constitution qui n'est pas malade. Le Président Talon avait la possibilité de faire la politique correctement et autrement. Le temps de grâce est désormais passé et l'heure de la révolte a sonné. Quand on gouverne pour le peuple, on l'écoute. Et le temps est venu de me mettre sur nos talons et obliger les députés à renoncer à cette constitution bidon. Autrement, ce serait sacrifié la démocratie pour servir les intérêts d'une personne. La gestion d'un état ne se fait pas mode PDG