À peine plus de quinze ans après la création d’Areva, en 2001, alors appelé à devenir, sous la houlette d’Anne Lauvergeon, le « grand acteur intégré du nucléaire », l’aventure atomique française est un fiasco.
Faisant face à une situation financière explosive – les pertes ont atteint jusqu’à 4,8 milliards d’euros à la fin de 2014 –, le groupe a dû se résoudre en juin 2015 à un attelage d’urgence avec le groupe français EDF, appuyé par le président François Hollande : pour survivre, Areva, renfloué par l’État, va céder d’ici à la fin de l’année sa branche réacteurs à l’électricien, tout en conservant la seule gestion du cycle du combustible, de l’extraction de l’uranium au retraitement des déchets.
Encore lourdement endetté, et toujours en perte – 665 millions d’euros en 2016 –, le groupe nucléaire essaie de se remettre d’une décennie calamiteuse. Mais l’ambition française de créer un leader mondial du secteur, actif sur toute la filière, de la mine au réacteur, est désormais enterrée.
... suite de l'article sur Jeune Afrique