Une rude bagarre qui a opposé les habitants du village d’Adakplamè et des éleveurs peulhs, dans la nuit de lundi à mardi 28 mars 2017, dans la commune de Kétou, s’est soldée par quatre morts et des blessés. Selon nos sources, les bouviers auraient attaqué les habitants du village vers 22 heures ce lundi. Ce soulèvement intervient à la suite d’une attaque meurtrière survenue la semaine dernière entre paysans et peuhls dans un champ de la localité.
Les habitants du village d’Adakplamè ont découvert mardi matin les corps sans vie de quatre des leurs et ont constaté la disparition de plusieurs autres. Des familles de ce village seraient en train de fuir pour se réfugier dans l’arrondissement de Kétou, après avoir reçu l’information selon laquelle les peuls auraient fait appel à un renfort du Nigéria pour envahir à nouveau le village dans la nuit de ce mardi.
Aux dernières nouvelles, une troupe militaire serait dépêchée sur les lieux où règne actuellement un calme.
La fusillade le jeudi 23 mars dernier d’un paysan dans un champ est à l’origine de ces affrontements entre éleveurs et populations du village d’Adakplamè.
Les habitants de cette localité avaient déjà pris d’assaut l’artère principale du village, ce lundi 27 mars, pour manifester leur mécontentement contre les peulhs et venger leur frère fusillé et ceux gardés à vue à la brigade territoriale de Kétou, après les affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans la zone. Les manifestants ont pris en otage, lors de leur mouvement, une dizaine de peulhs qu’ils ont gardés au niveau du bureau de l’arrondissement de la localité et conditionné leur libération à celle des leurs interpellés dans le village.
Après la libération des sept individus gardés à vue par le commandant de la compagnie de gendarmerie de Pobè, les manifestants ont aussi mis en liberté les bouviers arrêtés.
Boniface CAKPO