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Mairie de Cotonou : Léhady Soglo parle de la révision de la Constitution
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le Maire de la ville de Cotonou Léhady Vinagnon SOGLO, ses adjoints directs et l’ensemble des chefs d’arrondissement




Le président du conseil municipal et Maire de la ville de Cotonou LéhadyVinagnonSogloa procédé hier mercredi à l’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2017 du conseil communal. Actualité oblige, il s’est prononcé sur la question brûlante de la révision de la constitution. Evoquant le sujet, le premier citoyen de Cotonou s’est exprimé en ces termes : « cette constitution, malgré ses imperfections, a été le garant de notre paix et de notre stabilité depuis 27 ans ». Il a ensuite fait constater que « le projet de loi constitutionnelle actuellement source de polémiques reformule 43 articles de la constitution, affecte presque toutes les institutions de la République (leur mode d’organisation, leurs attributions, leurs règles de fonctionnement), soustrait désormais le Chef de l’Etat de la justice, y compris à la fin de ses fonctions, quel que soit le délit ou le crime commis, confisque la signature du peuple en retirant au parlement un droit fondamental , celui de ratifier les accords internationaux ». Fort de ces remarques, le président du conseil municipal de Cotonou s’interroge : « Dans ces conditions, le parlement peut-il prendre seul la responsabilité de réécrire la constitution sans s’en référer au peuple souverain ? ».

Après avoir invité les conseillers à être à l’écoute de leurs populations dans le contexte sociopolitique actuel marqué par la paupérisation, le mécontentement et la crise sociale, l’autorité communale a dénoncé les acharnements orchestrés contre le pouvoir local. Pour le Maire, l’absence de dialogue entre l’exécutif et les élus ainsi que le non-respect des textes de la décentralisation constituent des freins à l’expression de l’Etat de droit. « Pourtant le pouvoir exécutif ne doit en aucun cas se substituer aux élus. Le gouvernement et les communes ne sont pas en compétition, leur complémentarité est indispensable. Le salut des populations, j’en suis convaincu, sera le fruit de relations apaisées entre le gouvernement et les communes », a-t-il martelé. Dénonçant cette gouvernance exécutive marquée par l’absence de concertation, de consensus et de considération aussi bien pour les populations que pour les institutions, Léhady V. Soglo s’interroge : « Peut-on reformer sans recherche de consensus ? ». Pour renchérir ses propos, il a cité l’ex-Directeur de l’organisation mondiale du commerce Pascal Lamy qui déclarait dans une interview accordée en Juin 2016 au magazine ‘’ Le Point’’ : « Réformer, c’est convaincre. Passer en force ne sert à rien si le responsable politique n’a pas auparavant expliqué à tous pourquoi il bougeait les lignes (…). Faire des réformes en promettant que de la sueur et des larmes ne marche pas en temps de paix. (….). Passer en force est une illusion ».

Il convient de préciser qu’au cours des trois jours de session, les travaux porteront sur l’adoption du rapport d’activités du Maire, le compte-rendu des missions effectuées, les interpellations de la ville, le compte-rendu sur le contentieux entre la Mairie de Cotonou et la société SODECIB. Aussi, faut-il ajouter les points relatifs à l’autorisation pour l’élaboration du Plan de Développement Communal (PDC), sans oublier le point sur la mise en place de la Commission de gestion foncière (COGEF).
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