La représentante des défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique, Mme Eulalie Nibizi, a appelé mercredi à Cotonou, les dirigeants politiques africains à l’adoption de lois portant protection des défenseurs des droits de l’homme et particulièrement les femmes défenseures.
"Nous espérons qu’à travers l’adoption de cette loi, les Etats africains vont continuer à œuvrer à la consolidation des acquis en ce qui concerne la reconnaissance du rôle et de la protection de tous les défenseurs des droits de l’homme et ceci sans discrimination aucune", a-t-elle déclaré.
S’exprimant à l’ouverture du 2ème Colloque international sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique, Mme Eulalie Nibizi, a également demandé à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de porter la voix des défenseurs, aux Chefs d’Etats africains pour que cessent les menaces à l’endroit des défenseurs des droits de l’homme africains.
"De nos jours, la situation dramatique que vivent les défenseurs dans certains pays ne ternit pas seulement l’image de ces pays mais celle de tout le continent et va à l’encontre des valeurs africaines de tolérance, de dialogue, et de justice que nous partageons tous t, a-t-elle regretté.
Elle a également estimé que, les Etats africains devraient envisager d’harmoniser leurs législations avec les normes régionales et internationales des droits de l’homme sur la liberté d’association et de réunion, de manifestation pacifique, l’accès à l’information en toutes circonstances et en particulier dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Selon cette représentante des défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique, la protection des droits des défenseurs des droits de l’homme est une obligation régalienne de l’Etat.
"L’Etat est le premier garant de la protection de ces citoyens et de la mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples", a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité pour les défenseurs des droits humains de dénoncer les violations des droits humains subies par les populations.
"Face aux violations des droits, des libertés individuelles et collectives, les défenseurs des droits de l’homme ont choisi d’élever la voix, pour dénoncer et protéger les victimes de l’injustice, et assurer le respect de la dignité humaine. Sans le soutien des Etats, leurs efforts seront vains", a-t-elle précisé.