A travers une gigantesque marche de protestation, assortie d’un meeting à la place de l’Etoile rouge, les membres du front pour le sursaut patriotique exigent le retrait du projet de révision de la Constitution transmis à l’Assemblée nationale. Les organisateurs menacent de durcir le temps en cas de non satisfaction de cette requête.
Une matinée peu ordinaire à Cotonou. Hier autour de 10 heures, les militants et sympathisants des organisations membres du Front pour le sursaut patriotique (Fsp) ont investi les rues pour protester contre la révision de la Constitution et la loi sur les collaborateurs extérieurs Les uns vêtus du rouge, les autres simplement habillés et munis de pancartes, ces protestataires ont parcouru quelques principales artères de la ville pour se faire entendre. Partis de la Bourse du Travail, scandant des slogans hostiles au régime et exécutant des chants révolutionnaires, ils ont marqué un arrêt à la hauteur du Marché St Michel de Cotonou. Ici, le groupe a été rejoint par des femmes acquises à leur cause. Le cortège s’est ébranlé pour la place de l’Etoile Rouge, où les organisateurs ont expliqué leur motif. Ils estiment que cette marche est la suite de celle organisée la semaine écoulée à Porto-Novo sur l’esplanade de l’Assemblée Nationale. « Nous avons vaincu le mythe Toboula. Le président Talon voulait réviser la Constitution en catimini. Mais, on a vite compris. Et nous en avons fait un sujet populaire et national. Nous allons paralyser l’administration publique sur toute l’étendue du territoire nationale si le projet de révision n’est pas retiré », menace Paul Essè Iko Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Benin (Cstb). L’ancien Secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou, le président du Parti pour la libération du peuple, le Secrétaire général du Parti Communiste du Bénin ont successivement déploré le contexte actuel de la révision ainsi que le contenu du projet.
. Quant à Dieu-donne Lokossou membre du front de sursaut patriotique, « cette constitution est un danger public qu’on ne peut jamais approuvé avec le contenu actuel ».certains partis politiques politique ont soutenus aussi le mouvement.
En effet ils suggèrent une assise nationale pour l’élaboration d’une nouvelle constitution. « Nous représentons la jeunesse parce que l’avenue de ce pays appartient aux jeunes, les jeunes chôment à la maison et nos maman au marché s’ennuie puisqu’elles n’ont plus de client .on a d’urgence que l’amélioration de la situation économique du pays, nous avons besoin d’une assise nationale » souligne Leonce Houngbadji président du parti pour la libération du peuple. Philipe Noudjenoumin secrétaire général du parti communiste du Bénin se désole de la situation actuelle du pays
« le peuple s’est battu pour que le président Talon soit au pouvoir mais il s’est retourné contre le même peuple. La constitution de 1990 est dépassée, il faut une nouvelle constitution mais pas celle écrite par le président Patrice Talon.il faudrait une assise nationale pour écrire la nouvelle constitution du Bénin.
Mais le front du sursaut patriotique n’en démord pas, du moins c’est ce qu’on n’entend pas les propos de Laurent Metognon, syntra finance « dès le lundi ou le mardi nous allons envahi l’assemblée nationale pour exiger le retrait pure et simple du projet de révision de la constitution par le président de la république « »
Mickaël VOGBE & Euloge GOHOUNGO (Stags)
31-03-2017, La rédaction