L’Honorable Claudine Afiavi PRUDENCIO était au contact des militants de l’UDBN ce 2 avril 2017.L’objectif de cette rencontre qui a eu lieu à Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi est de recueillir leurs avis et divers amendements sur le Projet de loi portant révision de la constutiton en cours d’étude au Parlement.
Au terme des échanges très riches, on peut retenir que les militants de L’UDBN ont amendé plusieurs articles du projet de Loi portant révision de la constitution envoyé à l’Assemblée nationale par le Chef de l’Etat. De ce fait, ils ont demandé à leur présidente, l’Honorable Claudine Afiavi PRUDENCIO de porter leurs amendements à la Représentation nationale.
Séance de vulgarisation et d’échanges au sein de l’UDBN au sujet du projet de loi portant modification de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin
Godomey (Abomey-Calavi, le dimanche 02 mars 2017)
Militantes et militants de l’UDBN ;
Sympathisantes et sympathisants ;
Mesdames et messieurs, chers compatriotes…
Cela fait maintenant plusieurs semaines que le projet de révision de la constitution du 11 décembre 1990, loi fondamentale de notre cher pays le Bénin, agite l’actualité politique et le monde intellectuel. Après les tentations et tentatives manquées des Présidents Mathieu Kérékou et Boni Yayi, après l’initiative avortée des députés de la quatrième législature, nous voici de nouveau en pleines conjectures sur la révision de la constitution.
Je ne suis pas ici, rassurez-vous, pour vous dire que le projet envoyé à l’Assemblée nationale par le Chef de l’Etat est bon ou mauvais. Je ne suis pas venu commenter la procédure, ni les débats en cours. En ma qualité d’élue, envoyée par vos soins à l’Assemblée nationale à l’effet de vous représenter et de porter votre voix, je reviens ici vers vous car l’enjeu est trop important. Je ne peux me permettre de donner un avis favorable ou un avis défavorable à l’occasion du vote qui se déroulera dans les jours à venir au sein de l’hémicycle, sans venir vous consulter.
Militantes et militants de l’UDBN, Mesdames et messieurs,
Je tiens tout de même à faire quelques mises au point qui me paraissent importantes.
• Primo, la question de savoir si oui ou non, il faut réviser notre constitution ne se pose plus. Après 27 ans d’existence, elle a fait ses preuves, démontré ses avantages, mais aussi étalé ses limites. Il nous faut la réviser, nous n’avons que trop tergiversé.
• Deusio, faut-il la réviser maintenant ? Je pense qu’il n’y a ni bon, ni mauvais moment pour réviser une constitution. Il y a des circonstances favorables ou pas. En l’espèce, je me dis que les signaux ne sont ni totalement bons, ni totalement mauvais. Il y a un projet qui a été envoyé à l’Assemblée nationale et qui est sur la place publique. Il y a une procédure très claire qui peut permettre aux députés de faire des amendements, de s’opposer au besoin à la modification de certains articles, d’en modifier d’autres de leur pleine initiative, de proposer des reformulations, de poser des questions au gouvernement pour mieux comprendre l’esprit de certaines propositions. Dans ces circonstances, ma réponse est « pourquoi pas ? » On peut objecter que le peuple souffre, que le quotidien n’est pas reluisant pour les citoyens moyens et encore moins pour ceux déshérités. Mais le vote de cette constitution n’a pas pour autant besoin d’être reportée. Nous sommes encore en début de gouvernance du Président Patrice Talon et ce genre de moment est souvent le plus approprié pour les réformes politiques.
• Tertio, faut-il réviser la Constitution avec le Président Talon ? Ma réponse est OUI, sans doute. Cela fait partie des engagements pris par le Chef de l’Etat et des promesses qui lui ont permis de se faire élire. Il nous revient simplement à nous d’être à ses côtés pour relever ce qui ne nous parait pas approprié et l’aider à obtenir une révision consensuelle et bénéfique pour l’ensemble de la nation.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai pensé qu’il est important de vous exposer et de vous expliquer le texte soumis à l’appréciation et au vote des députés par le Gouvernement. J’ai déjà bien sûr quelques avis sur certains aspects du contenu. Les dispositions à amender, à remodeler, à valider, etc. Mais pour arriver à un vote qui prenne en compte les intérêts de chacun et de tous, votre avis compte. Je n’irai pas voter à l’assemblée sans tenir compte de l’avis du peuple, et c’est pour cette raison que mes collaborateurs et moi venons vous exposer le contenu du présent projet.
Ce que j’attends de vous, ce ne sont pas des critiques sans fondement, mais des propositions concrètes qui font avancer le débat. A vous d’impulser l’action de vos élus dans le sens que vous désirez.
Je vais donc laisser mes collaborateurs pour vous présenter article par article le projet de loi portant modification de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.
Merci de votre attention et de votre contribution.