Le Front pour un sursaut patriotique (FSP) poursuit son périple vers les institutions et personnalités politiques dans le but d’attirer leur attention sur le danger que court le Bénin en adoptant la loi « liberticide et anti-démocratique » proposée par le Président de la République, Patrice Talon. Hier, mardi 4 avril 2017, c’est la communauté musulmane qui a accueilli les messagers dans les locaux de la mosquée centrale de Jonquet.
La voix du Front pour un sursaut patriotique continue de s’élever pour dénoncer la loi constitutionnelle en étude à l’Assemblée nationale. Après les personnalités politiques, le clergé catholique, présidents d’institutions et anciens présidents de la République, elle s’est tournée vers les chefs de la communauté islamique conduits par l’Imam de la mosquée centrale de Jonquet, Al Hadj Ousmane Ibrahim. Le coordonnateur des FCBE, Eugène Azatassou, l’ancien conseiller aux affaires politiques du président Boni Yayi, Amos Elègbè, l’ancien secrétaire général du gouvernement Yayi, Alassane Tigri, le représentant du Parti communiste du Bénin (PCB), Gilbert Kouessi et bien d’autres personnalités ont partagé avec ces derniers, leurs inquiétudes sur le contenu du projet de loi proposé par le Président de la République, Patrice Talon. Les échanges ont aussi tourné autour des problèmes socio-économiques que traversent les populations. Ce qui n’est malheureusement pas la priorité du gouvernement. Au terme des échanges, le coordonnateur des FCBE, Eugène Azatassou, a rassuré du soutien de la communauté islamique qui les a exhortés à continuer la sensibilisation au niveau des populations, des députés et du gouvernement pour que les problèmes soient résolus. Pour sa part, elle a envisagé la possibilité d’en parler autour d’elle et d’attirer l’attention des fidèles sur la loi « anti-démocratique ». Dans un manteau de fidèle musulman, Ibrahim Yacoubou-Traoré, l’un des membres du Front pour un sursaut patriotique, se ravit de cette rencontre qui leur a permis d’apprécier la gestion faite du gouvernement Talon depuis son accession au pouvoir et de lever le voile sur ce qui se trame. « La communauté est très inquiète et ne savait pas à qui s’adresser. Nous sommes très heureux d’avoir, en face de nous, une organisation qui lève la voix pour dire non. Le Chef d’Etat est notre président mais nous courons droit dans le mur et si la communauté islamique qui est un peuple de paix se tait, il y a problème », a-t-il ajouté. Dans sa lignée, le FSP continue son périple et attend vivement de rencontrer le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji.
Rastel DAN