Le ministre en charge des mines, Jean-Claude Houssou, et son collègue du cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato ont animé ce mardi, 4 avril à Cotonou, une conférence de presse au sujet de l’état des plateformes pétrolières de Sèmè.
Rendre compte aux journalistes de l’état du champ pétrolifère de Sèmè, 19 ans après sa fermeture, et les informer des dispositions que prend le Bénin pour prévenir tout risque d’atteinte à l’environnement. Tel est l’objectif de cette conférence de presse. Dans un premier temps, le ministre a fait le point de sa descente, le dimanche 2 avril, sur le champ pétrolifère de Sèmè, après que des informations ont fait état de fuites à 15 km au large des côtes béninoises. Accompagné de l’ambassadeur de Norvège, Jens-Petter Kjemprud, le ministre Houssou est donc allé constater, par lui-même, l’état dudit champ, 19 ans après sa fermeture. Et d’après lui, il n’y a pas péril en la demeure. « Au moment où je vous parle, par rapport à ce que j’ai vu, il n’y a pas à s’alarmer », a-t-il en effet déclaré, ajoutant que l’Etat, conscient de sa responsabilité d’éviter toute atteinte à l’environnement, a pensé à deux « mesures urgentes » à court terme. La première mesure est relative à l’augmentation des rondes des forces navales aux fins de surveiller le périmètre concerné, et la seconde concerne la délimitation, par des balises, les zones de ces plateformes pour éviter tout éventuel accident de propagation de traces d’hydrocarbures, ainsi que des opérations de pêche. Prenant la parole à son tour, José Didier Tonato s’est montré rassurant, au sujet des fuites qui, à l’en croire, « sont assez bien maîtrisées ». À moyen et à long termes, et avec l’appui de la Norvège, a ajouté le ministre, le dispositif de démantèlement sera déployé « dans les meilleures conditions environnementales possibles ». On rappelle que le champ pétrolifère de Sèmè se situe à 15 km des côtes et à des profondeurs d’eau allant de 27 mètres à 54 mètres, et fait 63Km2 de superficie. 14 puits ont été forés dont 10 puits de production. 5 plateformes construites en Norvège ont été installées sur le champ. Le premier puits a été mis en production en octobre 1982, la première cargaison vendue le 4 avril 1983, et la dernière le 31 décembre 1998. Au total, 21.433.655 barils de pétrole brut ont été vendus.
Flore S. NOBIME