Douze mois après l’avènement du chantre du Bénin Révélé avec à la clé un ambitieux programme pour le secteur éducatif, les acquis sont loin de combler les espérances, tant les chantiers ouverts sont vastes notamment avec la réforme du Conseil national de l’Education (Cne). Du côté des acteurs, l’attentisme reste le sentiment le plus partagé.
Face à la déliquescence du système éducatif, la réforme du Conseil national de l’éducation (Cne) reste la réforme phare de Talon pour restaurer l’espoir. Tel que décrit dans son projet de société, le Cne est appelé à devenir l’unique structure qui détiendra de façon effective le plein pouvoir de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale de l’éducation, de la coordination des programmes des trois ordres de l’enseignement, de la mutation du personnel. Dans le ‘’Nouveau Départ’’ de Talon, le Cne aura pour mission de définir et de suivre une politique cohérente de l’éducation nationale (de l’école de base à l’université) dans le but de planifier, de coordonner et de contrôler des politiques et programmes afin d’atteindre les objectifs fixés tout en garantissant une synergie entre les trois ordres d’enseignement. Douze mois après, le Cne version ‘’Bénin Révélé’’ n’existe toujours que sur papier. Pour les acteurs du système éducatif, la non opérationnalisation du Cne inhibe toutes les autres réformes attendues dans le ‘’Nouveau départ’’. En ce qui concerne l’adoption des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire et de la formation technique et professionnelle, objet de tous les remous des syndicats, c’est le statu quo. Le retour des vieux démons, est-on tenté de dire…
Les mesures spécifiques aux trois ordres d’enseignement
1. Redéfinir les cartes scolaire et universitaire pour intégrer la vision en matière d’enseignement, de formation et de recherche. Ces nouvelles cartes prendront en compte un système éducatif bilingue qui intègrera l’outil informatique au niveau initiatique au primaire et dans le quotidien de l’enseignement secondaire et supérieur.
2. Prioriser l’investissement dans les filières cibles (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) pour répondre aux besoins de développement en adéquation avec le marché de l’emploi.
3. Réhabiliter et réformer le conseil national de l’éducation avec pour mission de définir et suivre une politique cohérente de l’Éducation Nationale (de l’école maternelle à l’université).
4. Créer une direction de la formation et du contrôle qualité au sein des ministères en charge des Enseignements Maternel et Primaire ainsi que Secondaire, Technique et Professionnel.
5. Créer l’agence pour la qualité et l’évaluation dans l’enseignement supérieur mettant en place des procédures internes et systèmes d’évaluation permettant aux établissements de l’enseignement supérieur d’atteindre un niveau d’excellence académique.
6. créer une Zone franche du savoir et de l’innovation en partenariat avec le secteur privé et des écoles internationales pour soutenir les écoles prioritaires, la recherche et les incubateurs.
7. Faire adopter les statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire et de la formation technique et professionnelle.
Gérard GANSOU