Le Centre régional Songhaï de Porto-Novo a abrité ce mercredi 5 avril, la cérémonie de remise d’attestation à vingt-quatre jeunes entrepreneurs agricoles provenant de quatre pays africains. Ils ont été formés dans le cadre du Programme pour le renforcement des capacités des producteurs dans le domaine de l’entreprenariat agricole initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).
Des ressources humaines de qualité pour booster l’agriculture en Afrique. Le Centre régional Songhaï qui dispose l’expertise en la matière vient de livrer sur le terrain vingt-quatre jeunes entrepreneurs agricoles dont douze femmes, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Ils proviennent du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Kenya et de la Zambie. Les stagiaires ont reçu ce mercredi 5 avril, leurs attestations de fin formation dans le domaine de l’entreprenariat agricole. Ils sont retenus par le Programme pour le renforcement des capacités des producteurs dans le domaine de l’entreprenariat agricole de la Fao qui s’est appuyée sur l’expertise et le savoir-faire du Centre régional Songhaï pour outiller pendant six semaines ces jeunes entrepreneurs agricoles à l’agriculture intégrée, innovante, durable et biologique respectueuse de l’environnement.
Les stagiaires ont renforcé leurs capacités dans les différentes unités agricoles dont la production agricole, la technique d’irrigation, la lutte biologique, la fertilisation du sol, la production animale, notamment la volaille, la pisciculture, la reproduction artificielle chez les poissons chats, la nutrition animale, la gestion technico-économique des unités de production, la production des œufs de table, la production et la transformation du riz, la production maraîchère … Les quatre semaines de formation ont été très riches en enseignements pour ces jeunes producteurs agricoles.
Le représentant résident de la Fao au Bénin se dit fier d’avoir offert cette opportunité exceptionnelle aux stagiaires pour qu’ils améliorent leur savoir-faire pour l’intensification durable de la production agricole à travers un système intégré couvrant les cultures, la pisciculture, l’élevage et la bioénergie. Tiémoko Yo souhaite qu’ils soient des pionniers, des agents de changement socio-économique dans leurs communautés respectives où ils auront à appliquer les leçons apprises et les mutualiser avec les autres. Il a félicité le Centre régional Songhaï qui n’a ménagé aucun effort pour mettre à la disposition de ces jeunes entrepreneurs des outils et des pratiques pragmatiques utiles en agrobusiness. Tiémoko Yo a assuré à ces derniers l’accompagnement professionnel de son organisme une fois qu’ils seront de retour chez eux. Ce n’est qu’à ce seul prix que d’autres générations d’entrepreneurs suivront leur chemin et s’inspireront de leurs progrès accomplis.
Très satisfait du partenariat entre son organisation et le Centre Songhaï, le représentant résident de la Fao au Bénin a annoncé le démarrage très bientôt d’une autre session de formation au profit de cent vingt candidats en provenance de douze pays africains, soit dix candidats par pays. En plus des pays pris en compte par cette première session, huit autres sont concernés par cette seconde phase à savoir : le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Mozambique, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Tchad.
Le représentant du directeur du Centre Songhaï, Victor Boko, a loué l’initiative de la Fao qui a compris que l’investissement dans la formation du capital humain est le gage pour une relève crédible, une économie dynamique et une société productive et stable. Il souhaite voir les lauréats réellement fonctionnels et capables de développer des aptitudes de producteurs-leaders pour une exploitation réelle et plus juste des ressources naturelles locales tout en respectant la nature.
Le porte-parole des récipiendaires, Aliou Sissoko, a rassuré la Fao, le Centre Songhaï, les encadreurs, les incubateurs et les mentors de leur ferme engagement à mettre en pratique les connaissances acquises tout au long de leur formation. « Nous quittons Songhaï mais nous gardons en nous l’esprit Songhaï », a-t-il conclu.
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau