En moins d’une semaine, le directeur général de l’Ortb, a été mis en l’index par l’alliance politique l’Union fait la Nation. Après l’honorable Lazare Sèhouéto, c’est l’U.N Diaspora qui depuis Paris, a rappelé à Stéphane Todomé ce qui devrait être sa responsabilité dans la gestion des médias publics. Les dirigeants et militants de cette entité de l’U.N profitent pour rappeler que « …Le Bénin ne fera pas l’économie de la justice et nul ne fera passer en pertes et profits les souffrances, les lâchetés et les crimes sous prétexte du pouvoir et des instructions que l’on tiendrait d’une quelconque autorité… » Voici le texte parvenu à notre rédaction ce samedi 05 septembre 2013.
« DG ORTB ou l’absence de la notion de service public »
Quel est l’avenir de l’audiovisuel public béninois depuis 2006 que Thomas Boni Yayi est devenu président de la république et qu’il a ainsi plongé dans une période très incertaine l’ORTB où tout est bloqué tant que ce n’est pas à la gloire et la propagande d’un seul homme : Lui-même ?
En attendant de connaître la suite des évènements, l’Union fait la Nation se pose la question
- de la pérennité du service public, de son mode de fonctionnement depuis 7 ans, de son périmètre d’action et du respect du pluralisme d’idées dans la diffusion de l’information complète et pluraliste
- et du silence volontairement coupable de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication face au non respect par le directeur de l’ORTB, des textes et lois en vigueur au Bénin en matière de respect du pluralisme et du traitement équitable des forces politiques (mouvance et opposition) dans l’accès équilibré aux temps d’antenne et aux de parole à la chaîne publique (1/3 gouvernement, 1/3 mouvance gouvernementale, 1/3 opposition).
L’Union fait la Nation dans sa lettre en date du 2 octobre 2013, a adressé pour la 5è fois en deux ans, un courrier à l’attention du directeur général de l’ORTB et dans lequel il rappelle encore pour la nième fois à ce dernier
que le service public est un service organisé dans une intention d’intérêt général en dépit de l’obligation de reconnaissance que l’on doit à celui qui vous a nommé
que la télévision publique a la charge d’informer, d’éduquer, d’animer le débat démocratique pluraliste, tant au niveau national que local. Et qu’à ce titre, elle doit proposer à nous tous citoyens béninois, mouvanciers comme non- mouvanciers, un large choix de programmes culturels de qualité mais aussi de grands événements sportifs, patrimoniaux, artistiques et politiques qui rassemblent notre pays.
En tant que directeur général de l’ORTB vous devriez être soucieux de vous adresser à tout moment à tous les publics et citoyens béninois dans leur diversité d’opinion.
Sans faire de polémique et à l’image de l’Union fait la Nation, l’UN Diaspora tient à rappeler à nous tous et surtout au directeur général de l’ORTB comme aux responsables d’institutions chargés d’une mission de service public (HAAC, CC, procureur, préfet, commissaire, officier de police nationale etc.)
- qui font volontairement de l’abus de pouvoir à cause de leur position dominante,
- qui font volontairement entorse à la loi fondamentale (Constitution du 11 décembre 1990) et aux libertés publiques (équité, liberté, égalité, justice) uniquement dans le but de satisfaire un seul individu fut t’il président de la république et Thomas Boni Yayi,
Qu’aussi longtemps que dure la nuit, le jour finit toujours par arriver.
Les agissements du directeur général de l’ORTB
Le non rappel à l’ordre (silence volontaire) du président de la HAAC et de toute l’équipe,
Les recours face à cette situation, déposés depuis des années à la cour constitutionnelle qui n’a jamais statué sur nos plaintes,
Démontrent, s’il en était encore nécessaire, l’insincérité de Thomas Boni YAYI quand il jure, tous les jours que Dieu fait, son souci du rassemblement, de la sécurité et de la liberté, son respect de l’indépendance des institutions : il nous offre l’exclusion, l’insécurité, la diversion, la duplicité, la manipulation et le harcèlement.
L’histoire du Bénin n’a pas commencé le 06 avril 2006.
Et le 06 avril 2016, nous souhaitons que les pages de l’histoire de ce pays continuent d’être écrites par d’autres hommes : des Hommes de vérité, de justice et d’équité.
Et qu’à ce titre, à l’attention des agents de toutes catégories, notamment des forces de sécurité, responsables d’institutions de service public (ORTB, HAAC, préfets, ministres, présidents d’institutions etc.) il est préférable d’éviter d’espérer, en cas d’alternance démocratique, quelque impunité relative aux ordres injustes, illégaux, et exécutés sans lucidité de manière tout aussi injuste, illégale et immorale.
Le Bénin ne fera pas l’économie de la justice et nul ne fera passer en pertes et profits les souffrances, les lâchetés et les crimes sous prétexte du pouvoir et des instructions que l’on tiendrait d’une quelconque autorité.