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Rejet du projet de révision de la Constitution: Tévoédjrè honore la mémoire d’Isidore de Souza
Publié le vendredi 7 avril 2017  |  Nord Sud
Passation
© aCotonou.com par DR
Passation de service entre Albert Tévoedjrè et Joseph Gnonlonfoun
Lundi 14 Octobre 2013, Porto-Novo : Le tout premier Médiateur de la République du Bénin passe le témoin à Joseph Gnonlonfoun Photo : M. Joseph Gnonlonfoun, Médiateur de la République entrant et M. Albert Tévoedjrè, Médiateur de la République sortant




Le frère Melchior a, dans un message, salué les vingt-deux qui ont fait échec au projet à polémique envoyé par le Gouvernement à l’Assemblée nationale pour adoption. Il n’a pas manqué de rappeler les exigences du feu Monseigneur Isidore de Souza dont l’anniversaire de naissance coïncide avec le jour de l’historique rejet d’un projet dont le gouvernement souhaitait une suite favorable à tout prix.

ICI, c’est le Bénin !

« Je crois aux forces de l’esprit »
(François Mitterrand)
Je voudrais confesser que je bénis chaque jour le ciel de l’héritage exceptionnel qu’a laissé François Mitterrand à la civilisation universelle en affichant dans son dernier discours de chef d’Etat une conviction qu’il ne pouvait plus retenir : « Je crois aux forces de l’esprit. De là où je serai… »
J’invoque les forces de l’esprit en rappelant que le rejet de la recevabilité du Projet de révision de la Constitution de la République du Bénin introduit par le Chef de l’Etat et son gouvernement s’est avéré une surprise ABSOLUE. Toutes les dispositions étaient rigoureusement prises pour un passage en force peut-être mais sans risque et sans bavure. Toutes les dispositions…sauf une : la maîtrise du hasard, de l’inattendu, de l’accident, de la chance que seul gouverne le doigt de Dieu !
Le Bénin est aujourd’hui régi par une Constitution, la seule dans le monde entier, qui prescrit au Président de la République entrant en fonction de prêter un serment dans les termes que voici :
« Devant Dieu, les mânes des ancêtres, la Nation et devant le Peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté,
Nous…, Président de la République, élu conformément aux lois de la République jurons solennellement … »

Nous sommes quelques-uns, encore vivants, anciens membres du Haut Conseil de la République mandaté par la Conférence Nationale pour la mise en forme définitive du texte de la Constitution, nous sommes quelques-uns encore vivants qui pouvons témoigner de la part prise par Mgr Isidore de Souza dans la rédaction de ce document et son insistance pour le maintien rigoureux des mots » devant Dieu, les mânes de nos ancêtres et le peuple béninois… »
Nous sommes ainsi amenés à constater que le 4 avril 2017, jour du vote à l’Assemblée nationale sur la recevabilité du Projet de révision de la Constitution était aussi le jour anniversaire d’Isidore de Souza, né le 4 avril 1934 à Ouidah.
Banale coïncidence ? – Peut-être ! Petit signe cependant parce qu’ayant suggéré ici et là messes et prières en mémoire de celui qui fut symbole d’espérance pour un renouveau de notre pays. Son intercession était sollicitée pour une sage décision de salut public permettant d’échapper au péril du naufrage de la démocratie par la force de l’argent corrupteur publiquement dénoncé et les « incongruités » clairement révélées.
Pour beaucoup, dans ce pays à la foi populaire sans nuage, nul doute possible : La prière du pauvre a fait agir le doigt de Dieu.
ICI, C’est le Bénin ! -Le Bénin de nos ancêtres, amoureux jaloux de la terre en laquelle ils reposent et qu’ils protègent avec assidue vigilance.
Avec Isidore de Souza tout le Bénin dit désormais : DEO GRATIAS !

Albert TEVOEDJRE (Frère Melchior, sma)
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