COMMUNIQUÉ DU SYNDICAT INDÉPENDANT DES PHARMACIENS DU BÉNIN (SIPHAB)
* Depuis quelques heures, des informations, relayées par les réseaux sociaux, mettent en cause un médicament dont le prix d'achat dans une pharmacie de la place serait exagérément supérieur à celui pratiqué pour le même médicament dans un pays voisin. Informé par les mêmes canaux, le SIPHAB a pris le dossier très au sérieux et a mené des démarches afin de tirer au clair cette affaire. Des différentes investigations, il ressort que: *1- Le produit dont il est question est effectivement en rupture de stock au Bénin aussi bien dans les pharmacies qu'au niveau des grossistes-répartiteurs, seuls fournisseurs des Pharmacies.* Cette rupture dure depuis au moins trois (03) mois. *2- Le prix homologué pour ce médicament au Bénin, à la date d'aujourd'hui, est de 910 FCFA la boîte.* *3- La pharmacie indexée reconnaît avoir acquis ledit médicament en France par commande spéciale et l'a effectivement cédé à un client à 13.400 FCFA la boîte.* Le SIPHAB tient à informer le public que: 1- Le prix du médicament est fixé au Bénin par l'État.* Ce prix est révisable dans des conditions fixées par la loi. 2- En cas d'augmentation, le nouveau prix ne peut excéder l'ancien de plus de 10%. 3- Pour des raisons propres aux laboratoires fabricants ou de marché, les ruptures de médicaments deviennent de plus en plus fréquentes et prolongées. *Pour répondre aux besoins d'urgence en médicaments de grande nécessité, des pharmacies sollicitent auprès de la direction en charge de la pharmacie et du médicament, une autorisation spéciale d'importation. 4- Dans le cas des importations spéciales, le médicament revient en général plus cher aux pharmacies et in fine au consommateur final* Ceci s'explique par le fait que les pharmacies n'étant pas des sociétés grossistes, elles ne peuvent commander que de petites quantités auprès de pharmacies à l'étranger. L'acheminement de ces médicaments par avion contribue au renchérissement du coût. 5- Dans de pareil cas, la pharmacie a l'obligation d'informer le client et d'obtenir son accord avant toute cession*. Le SIPHAB se réjouit de ce que le public devient de plus en plus exigeant à l'égard des pharmaciens mais voudrait également l'inviter *à ne pas céder à l'intoxication et à la manipulation* dans un contexte particulièrement marqué par la traque du marché informel. Le SIPHAB invite les pharmaciens à plus de vigilance et les exhorte à améliorer le niveau de communication avec le public. Par ailleurs, le SIPHAB voudrait recommander à toute personne lésée par une quelconque pharmacie d'adresser une plainte écrite à la direction de la pharmacie, du médicament et des explorations diagnostiques (DPMED) sise dans l'enceinte du Ministère de la Santé.
Fait à Cotonou, le 29 mars 2017
Le Président
Dr KOUKPEMEDJI Louis