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Diner-débat entre acteurs, PTF et Gouvernement: le CIPB ET LE PARASEP plaident pour le renforcement de la filière Karité
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Nord Sud
Amandes
© Autre presse par DR
Amandes de karité




Le karité béninois entre promotion des femmes rurales et création durable de valeur ajoutée, c’est le thème du diner débat organisé vendredi dernier au Novotel Orisha de Cotonou par le Conseil des Investisseurs Privés au Bénin (CIPB) avec le soutien du Projet d’Appui au Développement des Acteurs du Secteur Privé (PARASEP un projet financé par l’Union Européenne et l’AFD) et plusieurs autres partenaires comme l’Association Karité Bénin, Fludor Benin et la GIZ.
Ils étaient plus d’une centaines d’opérateurs économiques, acteurs de la filières karité, partenaires techniques et financiers, représentants des structures étatiques , représentants des organisations professionnelles et patronales et hommes des médias à prendre part à ce dîner débat qui a pris l’allure d’un véritable plaidoyer pour booster la filière karité au Bénin.
C’est le Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pèche, Delphin KOUDANDE qui a procédé au lancement de la soirée après les mots de bienvenue du président du CIPB Roland RIBOUX.
A la tribune officielle pour la circonstance, Monsieur Roland RIBOUX avait a ses côtés, le Secrétaire Permanent du Bureau d’Etudes et d’Appui au Secteur Agricole (B2A) de la Présidence de la République, le Directeur Général de l’APIEX, le Coordonnateur du Projet Parasep et le Président de l’Association karité Bénin.
Dans son mot de bienvenue, Monsieur Roland RIBOUX a indiqué que cette activité est l’une des recommandations de l’Assemblée Générale du CIPB de décembre 2016 sur les efforts sur les filières susceptibles de développer le tissu agroindustriel au Bénin. Il a enfin annoncé que ce dîner débat constitue une introduction au rapport sur la filière karité du Conseil consultatif qui sera présenté sous peu au Président de la République.
Deux temps forts ont marqué ce dîner débat ; la présentation d’un téléfilm d’une dizaine de minutes et la présentation du rapport de l’Etude réalisée sur la thématique de la soirée par une équipe de consultants conduite par le Docteur Césaire GNANGLE.
Le Coordonnateur du Projet PARASEP, Philippe TOKPANOU a présenté les grandes lignes de l’appui de son institution à la promotion de la filière karité au Bénin ; il s’agit de l’accompagnement de la faîtière (AKB) vers une interprofession, l’appui à la labellisation à travers une différenciation positive, la mise en place des plateformes d’appui à la transformation et à la commercialisation (PATC).
Le Parasep, financé par l’Union Européenne et l’AFD avec le ministère du plan et du développement comme maître d’ouvrage, entend mettre un accent particulier sur l’autonomisation des femmes pour la durabilité de la filière karité au Benin. C’est à travers son volet Appui au Secteur Productif qui s’intéresse à trois filières dont le karité.
Manfoya HOUNGUE
Ils ont…
Glawdys TAWEMA (DG KARETHIC)
Je souhaite que les femmes rurales qui sont la base de cette activité bénéficient réellement des fruits de leur labeur.
Le Chef de l’Etat a mis en place la Commission karité, nous espérons que leurs propositions seront prises en compte et mises en œuvre.
Nolween BODO (Chargée de Mission Secteur Privé à l’AFD)
Pour nous en temps que Partenaires Techniques et Financiers, le karité est une filière émergente à forte valeur ajoutée. Ce sont les femmes qui portent la filière et il faut de petites choses à leur endroit comme des gants, des bottes etc. On espère que l’étude qui est présentée ce soir va porter ses fruits et va pouvoir nourrir le rapport qui sera a remis au Président de la République.
On espère que la filière karité puisse se développer, se structurer, se professionnaliser et s’industrialiser pour porter l’image du Bénin.
Rafal LAPKOWSKI (Team Leader Coopération à l’Union Européenne).
Nous croyons que le développement économique d’un pays passe par un secteur privé efficace. Nous avons identifié trois filières dont le karité et les femmes jouent un rôle très important dans cette filière. A travers le projet PARASEP on veut exhorter les dirigeants et tous les acteurs de la filière pour donner la place adéquate aux femmes pour mieux se structurer et tirer un meilleur bénéfice de la filière. Nous souhaitons que le karité soit de plus en plus transformé au Bénin parce que c’est la transformation industrielle qui apporte plus de bénéfices.
Gaston DOSSOUHOUI (SP/B2A-Présidence)
Le karité est une filière émergente au même titre que le soja et il reste une priorité pour le Gouvernement du Bénin.
Il y a lieu de faire beaucoup de formations en direction des femmes pour leur permettre de produire du beurre bio à partir des amandes bio. L’Etat doit intervenir avec l’interprofession du karité sur un certain nombre de standards.
Nous devons décourager les exportations des amandes et encourager la transformation industrielle sur place.
Il y a lieu que les organisations professionnelles de collecte et de transformation se formalisent pour obtenir plus facilement des crédits.
Il y a de beaux jours devant nous pour le karité qui offre pour nous une opportunité de développer le secteur agricole et rural au Bénin.
Delphin KOUDANDE (Ministre de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche)
Il est question de produire. Le problème qui se pose c’est que le karité n’est pas un arbre cultivé, c’est un arbre spontané.
Si l’économie ou l’industrie basée sur le karité doit continuer, il faut pouvoir assurer la production. Heureusement la recherche a pu mettre au point des technologies et on peut espérer commencer cette production.
L’opportunité qu’on a aujourd’hui c’est que le karité sur le plan mondial est un marché qui grandit et il n’y a pas encore beaucoup d’investisseurs dans ce créneau. Donc ceux qui vont rentrer dans ce business vont beaucoup gagner.
Roland RIBOUX (Président du CIPB)
Je pense que le karité est une spéculation qu’il convient de développer .C’est une production qui est à l’étape malheureusement trop artisanale qu’il faut sortir de cette situation pour en faire une véritable filière industrielle pour le plus grand bonheur des femmes qui pourront tirer plus de revenus de la vente de leur produits à quelqu’un qui les transforme sur place.
Je souhaite que l’Etat s’implique dans la recherche .C’est le rôle de l’Etat de créer le cadre dans le sens d’obtenir des jeunes plants qui peuvent pousser rapidement.
Philippe TOKPANOU (Coordonnateur PARASEP)
Le PARASEP met l’accent sur deux approches.
Il s’agit d’abord d’aider à structurer la filière. Ca permet que les acteurs évoluent vers une interprofession qui est plus propice à ce qu’ils soient compétitifs. Aider l’AKB à passer à une interprofession avec un statut juridique, l’organisation, la représentation de tous les acteurs de la filière.
Ensuite les services parce que de tout ce qu’on entend il est évident que l’organisation faîtière a besoin d’être renforcée pour donner de meilleurs services à ses membres.
Quand le projet viendra à terme, il faudra bien que les acteurs continuent d’avoir des services.
Deuxième axe, c’est renforcer la compétitivité des produits, la différenciation positive à travers la labellisation. Pousser les produits être plus compétitifs.
Enfin il y a le besoin de créer des capacités d’investissement dans la filière karité pour sa durabilité.
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