Le chef de l’Etat du Bénin, Patrice Talon, a déclaré lundi que le rejet du projet de révision constitutionnelle est tout simplement « un vote politique qui n’est nullement un désaveu populaire.
« Ce n’est pas le peuple qui a refusé au parlement d’examiner le projet de révision », a clamé le président béninois sur les ondes de Radio France Internationale.
« J’ai proposé qu’il soit mis fin à la possibilité de renouvellement des mandats du président de la république. J’ai proposé que le président de la république -et que cela commence par moi- ne nomme plus les membres de la Cour constitutionnelle, ne nomme plus le président de la Cour suprême, ne siège plus au Conseil supérieur de la magistrature et c’est étonnant qu’on refuse d’examiner un tel projet de réformes qui est assez novateur pour un pays d’Afrique », s’est-il désolé après avoir accusé ouvertement la chaine française d’avoir participé à fond à une campagne d’intoxication contre le projet.
‘’Il n’y aura pas de révision parce que le parlement me refuse d’aller au référendum. Je m’incline avec beaucoup de tristesse mais sans amertume », a déclaré M. Talon qui vient de faire un an à la tête du Bénin.
Par conséquent, l’homme d’affaires devenu chef d’Etat avertit qu’il pourrait déroger à sa promesse de ne faire qu’un seul mandat présidentiel de cinq ans.
« J’aviserai en 2021 et je verrai bien ce que je ferais. Cela devient une affaire personnelle et non une affaire de réforme », a dit le président Patrice Talon lorsqu’on lui demande s’il briguera un second mandat.
On rappelle que le mandat unique était au centre du projet de société de Patrice Talon au cours de la campagne présidentielle de 2016.
Elu à la tête de l’Etat, il a réaffirmé dans son discours d’investiture, sa volonté de ne faire qu’un seul mandat de cinq ans (2016-2021) avant de rappeler cet engagement personnel à plusieurs occasions solennelles.
DJ/od/APA