Les autorités de la Mairie de Cotonou étaient face à la presse hier mardi 11 avril 2017 pour faire le point de l’évolution des activités municipales. C’est un panel de responsables de l’administration municipale qui a animé la conférence de presse. Il s’agit du Secrétaire Général Raoul Faladé, le Directeur des Services Economiques et Financiers Mouftaou Alidou, le Directeur des Services Techniques Lambert Ahitchéhou, de son adjoint Mesmer YEOU et du chargé de mission du Maire Nourou-Dine Saka Saley. Au menu des échanges, le point de la première session ordinaire du Conseil Municipal au titre de l’année 2017, les travaux d’assainissement en prélude à la prochaine saison des pluies. Le clou de cette sortie médiatique a été l’annonce faite samedi dernier par le Chef de l’Etat de la rénovation, la réhabilitation et la construction de marchés secondaires à Cotonou.
Réaction de la Mairie au sujet de la décision de construction des marchés secondaires
Sur cette actualité, Nourou-Dine Saka Saley en charge des partenariats publics-privés à la Mairie de Cotonou a rappelé les dispositions légales qui encadrent cette activité qui relève exclusivement des compétences propres des communes. Tout en acceptant la décision gouvernementale, il a insisté sur le respect des prérogatives de la Mairie. « Nous acceptons la décision du gouvernement comme une bénédiction qui tombait du ciel. Ce sur quoi la Mairie insiste c’est avant toute chose que la loi soit respectée », a-t-il martelé. Pour étayer ses propos, il explique : « la Mairie a dû faire face, dans le cadre de l’opération de libération des espaces publics, à un cas de force majeure. C’est-à-dire que les personnes ont été déplacées des abords des rues avaient une activité commerciale. Le souhait de la Maire était que dans le sens d’une meilleure préparation de cette activité, il y ait un accompagnement préalable. Et je pense que c’était le veux de ces personnes, et de l’opinion. Donc cette opération de libération des espaces publics a entrainé une situation de sinistrés qu’il fallait obligatoirement recaser. Le budget de l’année étant en cours d’exécution, il fallait obligatoirement trouver des moyens alternatifs pour reloger ces sinistrés. Donc nous avions déjà pris langue avec des partenaires privés qui ont accepté de nous accompagner et les discussions étaient avancées. Et les schémas architecturaux existent déjà. » Loin de toute idée alarmiste, les conférenciers ont tenu à montrer que la Mairie prévoit déjà des actions similaires. Raison pour laquelle ils souhaitent que la concertation soit de mise afin de ne pas mettre en péril l les initiatives prises la Mairie et de lui permettre de tirer des ressources additionnelles pour le bonheur des populations. Répondant aux questions des journalistes, les conférenciers ont été on ne peut plus clairs : « Aucun centre commercial ne peut être construit à Cotonou si la Mairie n’est pas associée ».
Polémique autour du rapport d’activités du Maire
Le Secrétaire Général M. Raoul Faladé est revenu sur cette polémique inutile entretenue par certains conseillers municipaux lors de la dernière session ordinaire. A l’en croire, lors des débats, certains membres du conseil avaient exigé contre toute attente que le rapport d’activités du Maire soit soumis au vote après présentation. Une requête qui, selon ses explications n’est pas recommandée par les textes. A cet effet, le porte-parole de la ville a fait référence à l’article 4 du décret 2002-293 du 05 juillet 2002 fixant les formes et conditions de représentation de la commune par le Maire. En effet, cette disposition légale stipule : « le Maire exerce ses compétences sous le contrôle du conseil communal. Il rend obligatoirement compte de ses actes, à chacune des réunions du conseil communal ou municipal, par un rapport écrit sur lequel le conseil communal ou municipal peut faire des observations… ». A la lumière des dispositions de cet article et de la pratique en la matière, il apparait clairement que les rapports d’activités ne sont pas soumis au vote des conseillers.
Au sujet des indemnités des élus
L’honneur était revenu au Directeur des Services Economiques et Financiers M. Mouftaou Alidou d’apporter les clarifications nécessaires et idoines sur la question des indemnités du Maire et ses adjoints et des élus municipaux et locaux sans charge. A ce sujet, il a fait savoir la décision du préfet interdisant le paiement de ces indemnités malgré l’autorisation du Conseil Municipal. Il a dénoncé un abus de pouvoir de la part de l’autorité de tutelle car selon lui, tout a été fait dans le strict respect de la loi. Il n’a pas manqué de regretter la campagne d’intoxication entretenue à ce sujet contre la personne du Maire. L’autre volet de l’intervention du DSEF est relatif au dossier SODECIB. Après avoir fait la genèse de ce dossier hérité de la Circonscription urbaine de Cotonou par la Mairie, il a précisé que le Maire a agi suivant les décisions du Conseil Municipal.
Travaux d’Assainissement dans le cadre de la lutte contre les inondations
Au regard de la période actuelle caractérisée par la saison des pluies, le Directeur des Services Techniques Lambert Ahitchéhou a fait le point des actions entreprises par la ville dans le cadre de la lutte contre les inondations à Cotonou. Cet ensemble de mesures se résume en trois volets que sont : le curage des collecteurs primaires et secondaires, curage des bas-fonds et des canaux naturels d’écoulement des eaux et le reprofilage des voies. A cet effet, le Secrétaire Générale de la Mairie de Cotonou a fait remarquer que les retards observés cette année dans le démarrage de ces travaux est dû aux interférences de l’autorité de tutelle dans les procédures de passation des marchés publics dans le domaine de l’assainissement à la Mairie de Cotonou. Face à cette situation et compte tenue de l’urgence, les autorités de la Mairie ont dû puiser dans leur réservoir d’intelligence pour surmonter ces obstacles afin de répondre aux sollicitations des populations de Cotonou. C’est dire que la Mairie de Cotonou s’active pour donner satisfaction aux préoccupations des Cotonois surtout par ces temps de pluie.
M.M