Organisé par le Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local (LASDEL), un atelier bilan de recherche sur le programme MIGDEVRI a regroupé du lundi 03 avril au vendredi 07 avril à l’hôtel Bel Azur à Grand Popo des universitaires, scientifiques et autres experts venus venus de plusieurs pays d’Afrique. Il a porté sur le thème : « Migration, mobilité et développement en Afrique ».
Après quatre rencontres antérieures consacrées aux différentes questions liées aux mouvements migratoires en Afrique, Le Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement Local (LASDEL) a jugé bon de faire le bilan des différentes recherches initiées par des universitaires, chercheurs et autres experts partenaires dans le programme MIGDEVRI. C’est ce qui justifie l’atelier bilan qui s’est déroulé du lundi 03 au vendredi 07 avril dernier à l’hôtel Bel Azur à Grand Popo sur le thème : « Migration, mobilité et développement en Afrique ». Il a réuni des participants en provenance de plusieurs pays dont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, Mali, le Niger, le Sénégal, le Danemark, la France, la Suisse, la Norvège et autres. Ils sont constitués de journalistes, sociologues, de socioanthropologues, de chercheurs universitaires, de plusieurs doctorants et autres spécialistes des questions de migration et de mobilité.
Avec l’appui financier de la Coopération Suisse, cet atelier permettra de faire le point des grands travaux de recherches menées par certains participants sur la migration et les mobilités en Afriques. Elieth EYEBIYI, Coordonnateur scientifique du programme MIGDEVRI, a rappelé à l’ouverture des travaux, la philosophie du LASDEL qui consiste à développer la formation des cadres, notamment des chercheurs en sociologie anthropologie et sur toutes les questions liées au développement en Afrique. Il s’agit également, à le croire, de réfléchir à des formes de liens entre les résultats des recherches et l’élaboration de politiques publiques sur la thématique migration, mobilité et développement. Le présent atelier, selon lui, vise surtout à faire le point sur l’état des connaissances et des expériences dans la région en matière de migration et de mobilités et s’inscrit dans un cycle d’ateliers de recherches qui se sont déjà déroulés au Benin, au Nigeria, au Burkina-Faso et au Niger.
Représentant le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à l’ouverture des travaux, le Professeur Marc KPODEKON a fortement salué l’initiative du LASDEL, soulignant que la question de migration est une problématique importante qui les regroupe depuis 4 ans. Le Centre béninois de la recherche scientifique et de l’innovation, dont il assume la direction, est dans la même dynamique, à le croire.
Le problème de migration et de mobilité est inné en l’homme. Si les historiens disent que le premier homme est venu d’Afrique, et que nous avons actuellement 7 milliards d’âmes sur la terre, cela dénote de l’importance de la problématique d’immigration. Elle rentre également bien dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) qui met le capital humain au centre du développement du Bénin », a-t-il également souligné.
Plusieurs communications ont été exposées aux participants, entre autres, « La circulation des marchandises et les mobilités en Afrique, cas de l’axe Lomé-Abidjan », « Immigrations aux Etats-Unis, cas des étudiants Burkinabè », « Entrepreneuriat des migrants et économie informelle en Côte d’ivoire », « Le Fa transfrontalier, l’art secret des Yoruba de la diaspora».
Des acquis significatifs pour le Programme MIGDEVRI
A la cérémonie de clôture des travaux, Le coordonnateur scientifique du Programme MIGDEVRI, Elieth EYEBIYI a présenté quelques résultats obtenus depuis sa mise en œuvre. Il est à retenir que quatre ateliers viennent ainsi d’êtres organisés autour de la même thématique, à savoir Ouidha 2015, Ota ( Nigéria) 2015, Ouaga 2016, Niamey 2016 et en supplément l’atelier bilan, Grand-Popo 2017, avec plus de 120 candidatures reçues constituées des participants académiques et des journalistes. Il y a eu également 20 bourses mises à disposition dont 11 ont été attribuées. 50 ouvrages sont aussi prévus et 125 autres ouvrages spécialisés ont été acquis. Comme autres avancées, a souligné par ailleurs, Elieth EYEYBIYI, il y a l’identification d’un potentiel de recherches sur migration et développement dans la région Afrique ; la sensibilisation à la pluridisciplinarité, la création d’un réseau ad’hoc de chercheurs francophones et anglophones. L’expérience d’inclusion des acteurs non académiques s’est également matérialisée selon lui.
Christian Tchanou