Les 60 députés qui ont voté le 4 avril dernier pour la prise en considération du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 n’ont toujours pas digéré leur défaite, et en veulent à la minorité de blocage. Ils l’ont fait savoir hier dans une déclaration faite à la tribune de l’Assemblée nationale par l’honorable Aké Natondé. Pour ces députés, le rejet de la prise en considération dudit projet n’est qu’un acte politique orchestré par des mains invisibles à des fins purement politiciennes. Ainsi, ils regrettent que le processus ne soit pas allé à son terme parce qu’ils estiment que l’adoption de la prise en considération du projet était l’occasion pour l’Assemblée nationale, 7ème législature, d’échanger enfin sur les insuffisances de la loi fondamentale en vigueur. Toutefois, ils n’ont pas renoncé à leur rêve de voir la Constitution du 11 décembre 1990 modifier. En effet, ils entendent s’approprier le projet envoyé au Parlement pour « l’amender, le transformer, en faire un document consensuel ; pour permettre l’abolition de la peine de mort dans notre pays, ici et maintenant ; pour permettre à la Haute Cour de Justice de fonctionner effectivement afin de réduire la corruption et combattre plus efficacement l’impunité ; pour permettre un financement public conséquent de l’activité politique et des partis politiques, réduire ainsi drastiquement l’influence des « télécommandes », néfaste à toute bonne pratique démocratique ; pour permettre aux femmes de ce pays, majoritaires dans notre société, d’être, enfin mieux représentées, et ce, dès 2019, à l’Assemblée Nationale ».
(Lire ici l’intégralité de la déclaration faite par le député Aké Natondé)