Pour un succès, c’en est un. 400 000 tonnes dès la première saison et ce, sans la moindre subvention de l’Etat. Ce sont alors, plus de quarante milliards de Fcfa d’économie au Trésor public béninois avec autant d’efficacité. Il est clair donc que la campagne cotonnière en cours est à inscrire au registre des choses qui marchent. C’est sans nul doute, un coup de maître qui toutefois, ne procède guère d’un coup d’essai. Et l’expérience personnelle du chef de l’Etat en la matière, comme on pourrait s’en douter, n’y est pas pour rien. Sa grande maîtrise du sujet et de ses contours a dû, on ne le sait que trop, peser dans la balance. Patrice Talon est, faut-il le rappeler, coutumier du fait. Des chiffres record en matière de production cotonnière, on en a connu avec lui. A la différence bien entendu qu’il n’en était alors qu’acteur majeur plutôt que gouvernant. Décideur devenu, il savait donc avec précision sur quel levier appuyer. Et le résultat est là, patent. Le meilleur de la réussite serait cependant, que les cultures vivrières et maraichères s’inscrivent dans cette même dynamique afin que l’autosuffisance alimentaire attendue depuis des lustres, soit enfin une réalité.
Maintenir le cap
Il va falloir tout au moins maintenir la courbe constante. Et cela pourrait passer par la mise en place d’un mécanisme servant à motiver les acteurs et à promouvoir un environnement concurrentiel en leur sein. Il faut dire que la chose a existé par le passé et a marqué les années de gloire de l’or blanc béninois d’une part, et de l’agriculture en général d’autre part. Bien de producteurs, en plus des gains et appuis divers consistant en du matériel agricole et des enveloppes financières, ont été reçus dans l’ordre du mérite agricole, pour leur contribution au développement du pays. Une telle initiative ne peut être que bénéfique afin de booster la production aussi bien cotonnière que céréalière et maraichère. Il y a certainement là, une bonne raison de renouer avec les vieilles habitudes.
Naguib ALAGBE