Passe d'armes entre le chef de l'Etat, Patrice Athanase Guillaume Talon et son ancien ministre de la Défense, Candide Armand-Marie Azannai. En effet, depuis le 27 mars 2017 qu'il a démissionné du gouvernement, le désormais ancien patron de la grande muette a toujours manifesté son désir de passer service à son remplaçant ou son intérimaire. Et, dans une correspondance en date du 7 avril, il l'a officiellement signifier à Patrice Talon. Accusant réception du courrier, le président de la République, à travers son Directeur de cabinet civil, a fait comprendre à son ancien collaborateur que cette "formalité sollicitée n'est pas nécessaire". La réplique ne s'est pas fait attendre. Aussitôt le lendemain, la Directrice du cabinet particulier du ministre Azannai réitère la volonté du démissionnaire de passer service en bonne et due forme, étant donné que le Bénin n'est pas une " République bananière". La passation de charges est une exigence administrative, insite la Directrice du cabinet. Le chef de l'Etat ignore-t-il les règles administratives en la matière ou évite-t-il volontairement son ancien collaborateur? Jusqu'à quand chacune des parties restera campée sur sa position?