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Bénin Crise à l’UAC: le Synares contre l`exclusion de 21 étudiants |
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a sensibilisé les étudiants de la Faculté de droit et de sciences politiques (Fadesp) et leurs enseignants sur les risques d’utilisation des données personnelles sur internet et les technologies de l’information et de la communication. C’est à la faveur d’une conférence qu’une délégation de la Cnil conduite par son président Etienne Marie Fifatin a animée, ce jeudi 13 avril, sur le campus d’Abomey-Calavi.
« Données personnelles et utilisation des Tic : attention danger ! » Par cette alerte, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) attire l’attention de ses auditeurs du jour : étudiants et enseignants de l’Université d’Abomey-Calavi, sur le fait qu’internet n’est pas un confident mais un outil qui expose la vie privée.
Les données personnelles constituent un ensemble d’informations qui permettent d’identifier une personne. Elles se rapportent aux noms, aux photos, aux vidéos, au numéro d’immatriculation de votre moto ou voiture. Elles s’appliquent à une personne physique. Mais le concept a évolué et l’on se demande si l'on peut protéger les données des personnes physiques vivantes ou décédées.
Eclairant sur la motivation de sa structure en initiant cette conférence, Etienne Marie Fifatin a précisé que les étudiants ont été ciblés car ils sont jeunes et sont les plus grands utilisateurs des technologies de l’information et de la communication en général et de l’internet en particulier. Ils se connectent pour diverses raisons telles que les recherches et utilisent les téléphones et les smartphones. « Nous avons estimé que c’est dans ce milieu que les jeunes prennent beaucoup de risques », a-t-il relevé. Ces risques sont liés, non seulement à leur vie privée, mais aussi à leurs données personnelles, a renchéri le président de la Cnil.
S’agissant des enseignants, il a expliqué qu’ils sont associés parce qu’ils sont des éducateurs et sont aussi impliqués dans les données personnelles. Mieux, dira-t-il, les enseignants sont associés pour pouvoir amener les étudiants à prendre les précautions pour ne pas exposer de façon naïve et innocente leur vie privée à travers leurs données personnelles.
Limiter les dégâts
L’objectif que poursuit la Cnil, c’est de limiter les dégâts et de faire en sorte que les étudiants fassent extrêmement attention dans la manipulation de leurs données personnelles. A l’en croire, après leur séjour à l’université, les étudiants doivent rentrer dans la vie active. Mais si, étant encore sur les bancs de l’université, des étudiants ont mis en ligne, via internet et réseaux sociaux, certaines informations compromettantes, celles-ci pourraient ruiner leur vie professionnelle, voire les empêcher de trouver de l’emploi. A cet effet, le président de la Cnil a indiqué que les informations mises en ligne peuvent être utilisées de façon malveillante pour nuire à l’individu. Les faussaires, a-t-il souligné, sortent les images de leur contexte et opèrent des montages qui n’ont rien à voir avec la réalité dans le dessein de nuire. Ainsi, la présence sur les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, Wathsapp, Viber peut avoir plusieurs conséquences. Entre autres, Etienne Marie Fifatin a mentionné l’exposition de la vie privée en ce sens que toute information donnée par ce canal peut être démultipliée. Il y a aussi l’atteinte au droit à l’image, car les photos peuvent être transférées à l’infini et être utilisées à d’autres fins, à votre insu. L’autre conséquence, c’est l’atteinte à la réputation. A ce titre, le président de la Cnil a révélé que « les informations personnelles peuvent être déformées pour ternir l’image et salir la réputation ».
En conséquence l’utilisation des données personnelles sur internet et les technologies de l’information et de la communication doit se faire avec beaucoup de prudence.
En dehors de la communication sur les données personnelles qu’a présentée le président, les étudiants et les enseignants ont aussi été édifiés sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité?
Alain ALLABI
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