Le directeur de la Famille, de l’enfance et de l’adolescence du ministère béninois des Affaires sociales, Bruno Gbèhinto, a lancé vendredi à Cotonou, un projet de protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos (CORAL).
Financé par l’Union Européenne pour un montant de près de deux millions d’euros, ce projet vise essentiellement à améliorer la protection des enfants migrants le long du corridor Abidjan-Lagos "afin de réduire leur vulnérabilité et d’améliorer leur accès à des opportunités de développement", a expliqué M. Gbèhinto.
Prévu pour une durée de trois ans (2017-2020), ce projet est mis en œuvre dans cinq pays le long du corridor Abidjan-Lagos, à savoir, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria et couvre au total 22 localités.
Loin d’encourager la migration des enfants mineurs, ce projet a défini des mécanismes clairs pour protéger les enfants lorsque cela devra arriver, afin de limiter les risques auxquels ils sont souvent exposés, selo le directeur.
"Les activités de sensibilisation, de plaidoyer, de recensement des mécanismes endogènes de protection des enfants et leur renforcement, la formation des garde-frontières sont autant de mesure qui vont dans le sens de la protection des enfants migrants", a-t-il indiqué, soulignant la situation de vulnérabilité auquel ces enfants migrants sont confrontés dans la sous-région ouest-africaine.
"L’Afrique de l’Ouest est un espace de flux migratoires très important au sein duquel les mineurs circulent en grand nombre. Ces enfants se retrouvent fréquemment dans des situations de grande vulnérabilité, exposés aux dangers du travail forcé et de la traite", a-t-il déploré.
L’urbanisation croissante combinée au facteur attractif des villes pour ces jeunes, augmente les risques auxquels ces enfants migrants sont exposés lors de leurs migrations (violence, exploitation et délinquance), a-t-il ajouté.