COTONOU -- Le ministre béninois de la santé, Alassane Seidou, a officiellement annoncé la fin de l'épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa, qui a fait deux morts depuis la fin du mois de février dernier.
"Je déclare ce jour, vendredi 14 avril 2017, la fin de l'épisode actuel de l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Lassa", indique le ministre dans une déclaration.
La fièvre hémorragique à virus Lassa a fait résurgence dans les départements du Nord du Bénin, après plus de six mois de la fin de la dernière épidémie en mai 2016, avec deux morts et de nombreux cas suspects.
Il s'agit d'une femme enceinte de 24 ans d'origine togolaise, résidante à Yambouan, dans l'Arrondissement de Tchaourou, qui a été admise à l'Hôpital de Zone St Martin de Papané de la commune, mais décédée le même jour. Quant au second décès, il a été enregistré dans la Commune de Matéri (Département de l'Atacora).
"Outre ces deux cas, les 90 personnes ayant été en contact avec les deux personnes infectées n'ont développé aucun symptôme au cours des 21 jours prescrits par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ce qui a permis de déclarer la fin de l'épidémie", souligne la même déclaration.
La transmission de la fièvre hémorragique à virus Lassa peut se faire par contact avec les excréments de rongeurs notamment, le rat à multiple mamelles. Le virus se transmet aussi au contact d'une personne infectée via les liquides biologiques : le sang, l'urine, la salive, le sperme, les vomissures, les selles.
Selon le ministère béninois de la santé, malgré la fin de cette épidémie sur le territoire béninois, le Bénin maintient toujours sa veille permanente de lutte contre cette maladie à travers une campagne de sensibilisation qui vise à prémunir les populations béninoises, des affres des fièvres hémorragiques à virus Lassa.
Pour faire face à l'ampleur de cette épidémie, le gouvernement béninois et ses partenaires humanitaires, ont pris des mesures d'urgence, notamment : la mise en place d'unités de quarantaine dans les zones affectées pour isoler et soigner les victimes; l'établissement d'un système de traçage pour retrouver les personnes qui ont pu être exposées à la maladie et la mobilisation d'un réseau de près de 200 employés du secteur de la santé à travers le pays afin d'enregistrer les contacts.
Les autorités béninoises, ont aussi prépositionné le Ribavirine, un médicament réputé efficace contre la maladie, dans la capitale, à Cotonou, et dans les zones affectées; et s'investissent dans la distribution d'équipements de protection aux personnels de santé, ainsi que des produits de décontamination.