La psychose générale engendrée par l’insécurité au lendemain de la prise de pouvoir par président Talon, semble n’être plus qu’un lointain souvenir. A Cotonou, comme un peu partout ailleurs sur toute l’étendue du territoire national, on circule désormais moins la peur au ventre. La rareté manifeste des braquages et autres actes d’insécurité, notamment dans les grandes villes, n’est que le signe que la nouvelle équipe gouvernementale a su prendre le problème par le bon bout. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Il a fallu, pour inverser la tendance, prendre un certain nombre de décisions fortes. Et l’on a pu observer avec la vague de mutations intervenues au niveau des structures stratégiques de la police nationale, qu’un début de solution est apparu. Puis, s’en sont suivies plusieurs réformes, allant d’un redéploiement stratégique de toutes les forces de sécurité publique (gendarmes y compris), à la dotation des commissariats centraux, des commissariats d’arrondissements et des brigades de Gendarmerie nationale, de moyens logistiques et financiers subséquents. La suite, c’est ce regain manifeste de motivation au niveau de la troupe, se traduisant par une présence presque constante des forces de l’ordre et des équipes de patrouilleurs au niveau des différentes artères du pays. Le constat est clair dès lors que l’insécurité a reculé et de manière significative, aussi bien dans les grandes villes qu’à l’intérieur du pays, au grand bonheur des populations. Reste cependant qu’en matière d’insécurité, il n’y a pas de risque Zéro. Il devient alors nécessaire de maintenir la veille stratégique afin que perdure l’accalmie actuelle qui, qu’on le veuille ou non, constitue une réelle avancée par rapport à la situation qui prévalait dans le pays il y a quelques mois.
Naguib ALAGBE