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Journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement: L’urgence de changer de comportement
Publié le mardi 18 avril 2017  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Eau potable





La ville d’Abomey a accueilli, samedi 15 avril dernier, la célébration officielle de l’édition 2017 de la Journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement. Elle est placée sous le thème « Hygiène et assainissement pour tous, gage de prévention des maladies transmissibles ».

Des millions de tonnes de déchets d’origine humaine ne sont ni collectés ni traités chaque année, entrainant le développement de maladies mortelles. Et les enfants en sont les premières victimes. L’insalubrité est la cause de la manifestation de plusieurs maladies dans nos villes et campagnes. Et Abomey, ville qui accueille cette Journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement, n’en fait pas exception. Le site qui accueille l’événement, la Place-Goho, en est une parfaite illustration avec des sachets et autres débris partout qui jonchent le sol.

La commémoration de cette journée qui vise à promouvoir un changement de comportement individuel et collectif au sein des populations est une occasion pour les responsables du ministère de la Santé appuyé par les partenaires techniques et financiers, notamment la Giz de rappeler à tous l’importance des conditions de vie saine et hygiénique en sensibilisant puis en offrant à certains quartiers d’Abomey des matériels d’hygiène et d’assainissement.
Du chef d’arrondissement de Vidolé au préfet du Zou, Firmin Kouton, la nécessité de sensibiliser les populations au changement de comportements est soulignée. Sur l’importance de l’hygiène pour soi et sur l’assainissement de l’environnement, il s’agira donc de ne plus jeter les ordures ménagères dans les caniveaux ou dans la nature, de ne plus déféquer à l’air libre et de se laver les mains à l’eau et au savon. En un mot, les autorités locales sont aussi convaincues de l’urgence de l’adoption par les communautés d’un changement de comportements individuels et collectifs.
Préoccupés par cette situation, les partenaires techniques et financiers le sont aussi. Le représentant la GIZ, Michiel Smet l’a rappelé. En témoigne l’engagement, soutient-il, des partenaires techniques et financiers à accompagner le Gouvernement du Bénin depuis des années dans le but de sensibiliser les populations sur l’importance des gestes quotidiens d’hygiène et d’assainissement indispensables pour le bien-être. Alors, pour que le but visé par cet appui des partenaires soit atteint, Michiel Smet invite chacun à un changement de comportement sain, à se payer les services des structures de collecte des ordures, à l’utilisation et l’entretien des latrines.

Prendre conscience

Des comportements sur lesquels a aussi insisté le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Dr Lucien Toko au cours de cette cérémonie. En effet, fait-il observer, plus de la moitié de la population béninoise n’ont toujours pas conscience des avantages liés à l’hygiène et à l’assainissement. Ainsi, beaucoup de personnes continuent de jeter les ordures en pleine nature et de déféquer à l’air libre, favorisant de ce fait la propagation de maladies mortelles, surtout pour les enfants. A propos de mort, il est évalué à 7.000 personnes dont plus de 4.000 enfants décèdent chaque année rien que de la diarrhée. Des décès qui sont dus à près de 90% à l’impureté de l’eau, au manque d’assainissement et d’hygiène au sein des populations.
Face à tant de dégâts et à la menace qui continue de planer, il est urgent que tout ceci soit corrigé. Alors, pour relever ce défi, chacun doit jouer sa partition. Chaque ménage est donc invité à se doter de latrines, les entretenir et les utiliser convenablement pour assurer sa dignité et son intimité et à assainir son environnement.
Cette commémoration a pris fin avec la remise aux collectivités locales présentes d’un lot d’outils d’hygiène et d’assainissement. Des sceaux à robinet pour le lavage des mains, des brouettes, râteaux et autres offerts pour appuyer le changement de comportement. Et l’exemple en a été aussi donné sur place par les autorités présentes. Sur le champ, râteaux et houes ont été saisis par celles-ci pour mettre au propre la Place Goho qui était dans un état d’insalubrité repoussante. Ce faisant, elles ont tenu à jouer leur partition jusqu’au bout.

Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines
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