Mise en délibérée pour le 18 avril dernier, le tribunal de première instance de Parakou a donné son verdict dans l’affaire de six trafiquants d’ivoire arrêtés le mardi 28 mars dernier par l’équipe conjointe des forestiers, des éléments de la brigade anti criminelle et ceux du commissariat de Banikani. De ces six trafiquants appréhendés avec 14 kg d’ivoire, quatre sont retenus dans les liens de la culpabilité et sont tous condamnés à 12 mois d’emprisonnement ferme, en plus de 300.000 francs Cfa d’amende chacun et quinze millions cinq cent mille (15.500.000) francs Cfa de dommages et intérêts à payer solidairement. Deux des trafiquants sont relaxés pour défaut de charges.
En effet, ils sont quatre trafiquants à être arrêtés le jour où ces criminels de la faune ont voulu faire la transaction des 14 kg d’ivoire à Parakou. Les investigations qui ont suivi cette première arrestation ont permis aux forces de sécurité publique de mettre la main sur deux autres présumés trafiquants. Ils étaient six à être impliqués dans cette affaire de commercialisation de 14kg d’Ivoire.
Si des six trafiquants, quatre sont effectivement condamnés, c’est un signal fort de ce que le tribunal de Parakou est fermement engagé dans la lutte contre la criminalité faunique et prouve sa bonne foi à accompagner le gouvernement dans sa détermination à sécuriser nos ressources naturelles. Aussi, la « tolérance zéro » recommandée par les Nations-Unies lors de la célébration de la journée mondiale de l’environnement en juin 2016, à l’égard des crimes fauniques est une réalité au Bénin.
Au regard du forfait que ces trafiquants ont commis, ils méritent chacun un emprisonnement de 6 mois à 5 ans et une amende de 300000 à 800 000F selon l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. En plus des amendes, les dommages et intérêts que vont payer ces 4 trafiquants, le tribunal de Parakou par cette sanction, vient de montrer que la loi doit être appliquée et donner par la même occasion un avertissement aux réseaux de criminels de la faune, qu’aucune clémence ne leur sera accordée. L’éléphant étant une espèce intégralement protégée, l’application de la loi est indispensable pour la sauvegarde de la richesse faunique.
La rédaction