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Politique – Azannaï a enfin parlé
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  Nord Sud
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Quelques jours après sa démission du gouvernement Talon, le Ministre délégué auprès du président de la République chargé de la défense Nationale, Candide Azannai a effectué hier mardi 18 avril 2017 une visite de courtoisie au ‘’frère Melchior’’, le professeur Albert Tévoédjrè à son domicile à Porto-Novo. Pour une première fois, il s’exprime officiellement et publiquement après sa démission. Il était très attendu dans l’opinion bien qu’il a une obligation de réserve du fait de la fonction qu’il a occupé dans le gouvernement Talon. Mais par l’entremise de cette visite, il a laissé entendre quelques mots…

Une visite de plus d’une heure trente minutes qui aura retenu le souffle de la presse locale fortement mobilisée, espérant avoir hier du blé à moudre. Au terme de l’entretien, rien malheureusement à se mettre sous la dent comme l’on s’y attendait. Fin stratège, Candide Azannai est resté égal à lui-même et préfère donner sa langue au chat sur les sujets brûlants de l’actualité nationale également marquée par les raisons de son départ du gouvernement du président Patrice Talon. Néanmoins, l’homme déclare que le silence est aussi une communication.
Lire ses déclarations à la sortie de l’audience.
‘’L’idéal aurait été que je ne parle pas ! Vous savez je n’ai pas envie de parler, c’est ainsi… Quelle était votre question ? Vous savez le professeur Albert Tévoédjrè est une référence à plusieurs titres. Une référence d’abord spirituelle, n’oubliez pas que c’est le frère Melchior, une référence morale parce que c’est une voix qui porte ; il fait partie des voix de référence du pays et puis sur le plan historique c’est quelqu’un qui a aussi une grande référence dans notre pays ; il n’est pas n’importe qui et puis c’est une référence de notre pays du point de vue politique ; il a été rapporteur de la conférence nationale et savez-vous aussi que à ce titre, c’est la mémoire de la conférence nationale ; quelqu’un qui s’y connait mieux s’agissant de notre pays ; c’est quelqu’un qui connait mieux l’histoire de notre pays et il s’intéresse beaucoup plus aux questions de la population, à l’intérêt général ; vous savez bien qu’on rattache le nom du professeur à la célèbre formule de l’union sociale connue qui est une manière de supporter ; quelqu’un qui est intéressé par l’état des populations, la lutte contre la pauvreté ; donc une telle personne qui a une telle référence multidimensionnelle, il est bon que je réponde à son invitation, puisque c’est la courtoisie, c’est bon.’’
Qu’en est-il des raisons de son départ du gouvernement, Candide Azannaï déclare ce qui suit :
‘’Je suis un homme politique, je sais ce que c’est que la communication politique, je ne veux rien dire ; le silence aussi est une communication. Interrogez mon silence, mon silence va vous parler.
Propos recueillis et transcris par Charles HONVOH
Tévoèdjrè, quand la politique colle à la peau du ‘’moine’’
Albert Tévoèdjrè a reçu en audience hier, l’ex Ministre délégué, chargé de la Défense. Candide Armand-Marie Azannaï était porteur de quel message ? Difficile de répondre avec exactitude à cette interrogation. Ce qui est certain, cette visite n’est pas anodine.
Déjà lundi 17 avril 2017, le renard de Djrègbé avait accueilli Nicéphore Dieudonné Soglo et ses deux fils, Léhady Vinagnon et Galiou. Comme en de pareille circonstance et en cette période où l’atmosphère politique n’est pas totalement à son point mort, les hôtes du frère Melchior n’ont pas fait une déclaration digne d’importance à leur sortie. Hier, c’est le tour de l’ex-Ministre de la Défense. L’homme, en fin stratège, n’a trouvé autre déclaration, à sa sortie que de magnifier Albert Tévoèdjrè. Déjà connu, somme toute. Ce qui semble être un secret de polichinelle par contre, à y voir de près, la rencontre du président du parti ‘’Restaurer l’Espoir’’ est une visite pour pourfendre la gestion du Chef de l’Etat, Patrice Talon qui a bouclé depuis le 6 avril dernier un an de son quinquennat à la tête du Bénin.
Aussi, ce qui est irréfutable, les visites au Frère Melchior par ces hommes politiques ne sont pas que des visites de courtoisie. Loin s’en faut. Elles revêtent doublement une connotation politique.
En premier lieu, on se souvient de la position de l’ancien Médiateur de la République contre le projet de révision de la Constitution introduit au parlement par le gouvernement. Albet Tévoèdjrè était farouchement contre la révision en l’état de la Loi fondamentale du 11 décembre 1990. Comme le hasard n’existe pas, sa position est la même que celle de ses hôtes. Donc, on peut mettre cette visite sous le coup de l’échec du projet de révision ; une manière à Tévoèdjrè et à ses invités de fêter l’échec historique de la plus importante réforme chère au Président Talon.
L’autre chose, quand on sait que Nicéphore Soglo avait eu un tête à tête avec le Chef de l’Etat avant cette rencontre, on peut aussi déduire que la visite de l’ex-Ministre de la Défense à l’’’ex-renard de Djrègbé’’ s’inscrit dans une logique de décrispation de la tension politique.
Par ailleurs, ces visites successives au frère Melchior pourraient inspirer la naissance d’un Front contre Talon. Quand on sait que Tévoèdjrè avait déclaré, depuis mai 2013, qu’est-ce qui peut motiver ces attaches subites avec ces hommes politiques ? Tenez, il avait quitté la politique pourtant, il a eu a donné son avis lors des dernières élections présidentielles qui a porté Patrice Talon au pouvoir. Cette ‘’intrusion’’, ajoutée à ces rencontres enchaînées (certainement que d’autres suivront), l’on peut affirmer que le renard de Djrègbé a beau déclaré son retrait de la politique politicienne, mais on dirait que celle-ci lui colle à la peau.
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