COTONOU -- Une trentaine d'experts africains venus des pays du groupe C4 plus le Togo et d'organisations africaines et panafricaines réfléchissent depuis mardi à Cotonou sur les axes d'actions stratégiques pour les travaux de négociations sur le coton à l'Organisation mondiale pour le commerce (OMC).
Les quatre pays co-auteurs de l'initiative sectorielle en faveur du coton (C4), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, se sont dressés depuis 2003 contre les subventions accordées par certains pays à leurs producteurs de coton, créant ainsi des distorsions sur le marché, au détriment des pays les moins avancés.
Selon le directeur de cabinet du ministère béninois de l'Industrie, Nicolas Dandoga, cette réunion qui se tient en prélude à la 5ème réunion de coordination ministérielle des pays du groupe C4 permettra aux participants d'examiner aussi les stratégies pour le renforcement des capacités productives et d'exportation du Coton dans les pays co-auteurs de l'initiative sectorielle en faveur du coton et les pays les moins avancés.
De même, a-t-il précisé, au cours de leur réunion de deux jours, ces experts vont également examiner le projet "Route de coton" qui vise à promouvoir l'émergence d'une chaîne de valeur régionale, à partir de la production et de la commercialisation du coton et de ses dérivés comme l'habillement et les textiles.
"Tous ces documents qui seront examinés en 48 heures par les experts seront soumises à l'appréciation et à la décision des ministres et chefs de délégations dès jeudi prochain à Cotonou, au cours la 5ème réunion de coordination ministérielle des pays co-auteurs de l'initiative sectorielle en faveur du coton", a-t-il indiqué.
Cette 5ème session ordinaire de coordination du C-4 plus le Togo va préparer la 11ème conférence ministérielle de l'OMC prévue à Buenos Aires en décembre 2017.
"L'objectif ultime des quatre pays co-auteurs de l'initiative plus le Togo étant de venir à bout de ces soutiens internes, subventions à l'exportation et toutes autres formes de subvention accordées au coton par certains membres de l'OMC", a-t-on indiqué.
De même, a-t-on souligné, ces pays du C-4 plus le Togo, veulent parvenir à l'élimination totale de toutes les formes de soutiens ayant des effets de distorsion sur le marché du coton, et entendent entraîner les partenaires vers une solution négociée juste à temps avant la conférence ministérielle de Buenos Aires.
M. Dandoga a estimé que le secteur cotonnier africain devra être libéré des pratiques qui ne lui permettent pas de se développer, telles que les subventions à l'exportation et les soutiens internes dont les volumes importants ont des effets réellement perturbateurs sur le marché international.
"Pour notre part, nous pays africain, producteurs et exportateurs de coton, nous devons poursuivre nos réformes internes pour rendre plus compétitif le coton africain", a-t-il souhaité.