Le président béninois, Patrice Talon, se rendra jeudi à Paris en vue de rencontrer les partenaires et investisseurs privés français dans le cadre de la mobilisation des ressources pour le programme d'action du gouvernement 2016-2017.
Selon un communiqué du ministère béninois des Affaires étrangères et de la Coopération publié mercredi soir à Cotonou, le chef de l'Etat béninois qui sera à la tête d'une forte délégation béninoise, présidera dans la capitale française, une série de réunions et s'entretiendra avec des personnalités de premier plan.
D'un coût total estimé à 9.039 milliards de FCFA dont 889 milliards déjà acquis, ce qui fait ressortir un besoin de financement de 8.150 milliards FCFA, ce programme d'action du gouvernement, intitulé, "Bénin Révélé" comprend 45 projets phares estimés à 7.086 milliards de FCFA.
Pour financer le programme "Bénin Révélé", le gouvernement "a fait le choix de mobiliser prioritairement des ressources du secteur privé au moyen de partenariat public-privé (PPP)", a indiqué le ministre béninois des Finances et de l'économie, Romuald Wadagni.
Il a précisé que la contribution des partenaires du secteur privé est prévue à hauteur de 71% du financement des projets phares et que l'État béninois contribuera à l'effort d'investissement à la faveur de l'accroissement des recettes intérieures afin d'impulser une véritable relance économique.
Le gouvernement béninois aura recours aux prêts concessionnels ou semi-concessionnels auprès des partenaires techniques financiers, a-t-il souligné, précisant que l'utilisation optimale des ressources mobilisables sur le marché régional et en lien avec une gestion efficace de la dette publique constituent les autres axes de la stratégie de financement.
Le modèle de développement économique choisi est basé sur la "rigueur de la gouvernance et les partenaires public-privé", a-t-il affirmé.
Sur le plan macroéconomique, a-t-il expliqué, le plan d'investissement du programme "Bénin Révélé" vise à faire passer le taux d'investissement de 18,8% du PIB en 2016 à 34% en moyenne sur 5 ans avec un pic de 45% en 2019.
"Ces niveaux macroéconomique d'investissement permettront d'atteindre au minimum un taux de croissance moyen de 6,5% sur le quinquennat", a-t-il expliqué, précisant que l'ensemble de ces interventions permettra la création d'au moins 500.000 emplois directs et induits sur la période. Fin