Le maire de la ville de Porto-Novo était hier, dimanche 6 octobre 2013, sur le plateau de la télévision Canal3. Il a saisi l’occasion de l’émission « Zone Franche » pour préciser que le Conseil municipal a autorisé tous les projets qu’il conduit actuellement. Il s’étonne donc du faux procès qu’on lui fait.
Ce que le maire Moukaram Océni pense qu’on lui reproche essentiellement est le fait qu’il se rapproche du gouvernement pour rechercher les moyens de concrétisation de certains des projets communaux. Cela est pourtant étonnant parce qu’il a fonctionné ainsi depuis plusieurs années. D’ailleurs, a-t-il rappelé, il a fallu qu’il assiste à des conseils de ministres et à des réunions avec des membres du gouvernement pour qu’entre 2009 et 2010, il puisse obtenir la réalisation de certains projets dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance organisé à Porto-Novo. Il a donc fait investir par sa démarche environ 33 milliards de francs CFA dans la ville. Aujourd’hui, il s’étonne qu’on lui reproche sa même démarche pour des dossiers en cours. Cela ne se comprend pas, a dit le Maire Océni ; ceci dans la mesure où son parti, le Parti du renouveau démocratique (Prd), s’est rapproché du Président de la République et le Président du Parti Me Adrien Houngbédji a été reçu plusieurs fois au palais pour dialoguer avec le Chef de l’Etat. Il ne comprend donc pas ce qu’on lui reproche.
Projets totalement avalisés
Le Maire de Porto-Novo a dit formellement que tous les projets en cours ont été autorisés par le Conseil municipal. En ce qui concerne la construction de l’hôtel de ville, il a précisé documents à l’appui que c’est en 2009 qu’il a soumis le projet au conseil municipal qui l’a autorisé. Toutes les démarches ont été entreprises et Agetur a été sélectionnée pour lancer le concours d’architecture etc. Mais lorsque le Conseil a décidé de la délocalisation de la construction à la place Bayol, il lui a fait le retour de tous les organes et institutions qui s’y sont opposés. On peut citer le Ministère de l’habitat, la préfecture et autres. Mieux, il a engagé des mesures de mobilisation de fonds pour démarrer le projet. Les arguments développés pour aller contre lui ne tiennent donc pas selon lui.
S’agissant du transport urbain, le maire a déclaré que la mairie ne dépensera rien contrairement à ce qu’avancent ses collègues. Car il s’agit d’un don de 25 bus réformés par le Grand Lyon à la Mairie de Porto-Novo depuis 2012. Et les partenaires ont même déjà mobilisé 100.000 euros pour convoyer les bus vers Porto-Novo. C’est une Agence qui sera recrutée pour gérer et rendre compte à la mairie. Le conseil a autorisé ce projet le 14 novembre 2012, a dit le maire.
En ce qui concerne le parc d’attraction, il s’agit d’un projet au sein de l’Uemoa dont il a eu vent ; et il a couru pour que ce soit le Bénin et la ville capitale qui en bénéficie. Et sur les 400 millions que doit coûter le projet, la Boad aurait déjà engagé la moitié. La remise en cause du site de la lagune pour Dowa risque alors de faire perdre à la ville le projet. D’ailleurs, une mission de la Boad l’aurait signifié au conseil municipal présidé par Mme Houéto en son absence.
Face à tout ceci, le maire a précisé qu’il est respectueux des textes et qu’il fait partie des plus disciplinés des maires du Parti. Il se refuse d’ailleurs de répondre à toutes les humiliations et invectives qu’il subit. De même, il réaffirme malgré tout son appartenance au Prd. Même si, pour que les esprits se calment, il a décidé de ne plus aller à des réunions où il n’a même plus droit à la parole. Seulement, prévient-il, « le Prd ne commettra pas l’erreur de m’exclure du Parti, parce que cela va se payer cash par une démobilisation des militants ». Une réaction lancée à ceux qui, selon lui, font des pieds et des mains pour être chef d’arrondissement ou maire pour la prochaine mandature. Moukaram Océni estime que ce n’est pas sûr qu’il soit candidat au poste de conseiller pour la prochaine mandature, avant même de prétendre à briguer le poste de maire. Il l’aurait déjà notifié au Président du parti.