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Recherche sur le coton: Les experts en guerre contre les ravageurs
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Le coton




Dans le cadre de l’atelier portant sur le bilan et la planification des activités de la recherche cotonnière sur les quatre dernières campagnes qui se tient à Dassa-Zoumè depuis mercredi 19 avril 2017, les invités de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) ont eu droit à plusieurs communications qui ont mis en exergue les résultats du travail des experts du Centre de recherches agricoles coton et fibres (Cra-Cf) de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab).
Des résultats de recherches effectuées par les chercheurs du Centre de recherches agricoles coton et fibres (Cra-Cf) de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) augurent un lendemain meilleur pour l’or blanc au Bénin. A Dassa-Zoumè, l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) a donné l’occasion aux différents acteurs de la filière coton d’apprécier quelques-uns de ces résultats à travers quatre thématiques. Parmi elles, celle relative aux acquis et perspectives des méthodes de lutte contre Helicoverpa armigera et autres ravageurs a le plus retenu l’attention des participants. De l’exposé de Gustave Bonni, chercheur au Cra-Cf de l’Inrab, on retient que 500 ravageurs ont été identifiés sur le coton en Afrique. Parmi eux, on retrouve au Bénin un certain nombre repartis en trois zones phytosanitaires au plan national. Il s’agit par exemple de l’Earias, Lactus, Crypto, Cétoine, de Helicoverpaarmigera, le plus redoutable des ravageurs et bien d’autres. La lutte contre ces ravageurs, a précisé Gustave Bonni, se fait suivant deux différentes méthodes. Il s’agit de la lutte chimique et la lutte intégrée. La lutte chimique est celle qui a recours au traitement du cotonnier avec les produits chimiques dont les plus usuels sont Endosulfan et Tihan. Malgré leurs efficacités, les recherches ont révéléqu’ils ne suffisent pas pour venir à bout de certains ravageurs qui de plus en plus développent des résistances et deviennent redoutables pour le cotonnier. D’où la nécessité d’associer à la lutte chimique, la lutte intégrée. Celle-ci prend en compte plusieurs pratiques culturales telles que le labour profond, la rotation des cultures, le bouclage des semis en 15 jours maximum. Il faut éviter également les semis denses ou serrés et éviter de faire le tournesol dans les champs de coton. Faire des récoltes tôt ou faire plusieurs récoltes, cela suppose qu’on n’attende pas que toutes les capsules s’éclatent avant de commencer par récolter. Ces méthodes culturales sont recommandées parce qu’elles ne facilitent pas la vie aux ravageurs.
Le traitement sur seuil, une technique efficace mais coûteuse
Dans l’optique d’améliorer le rendement de l’or blanc et permettre aux cotonculteurs de vivre de leur labeur, les chercheurs ont expérimenté le traitement sur seuil. C’est-à-dire traiter au fur et à mesure que les menaces apparaissent contrairement au traitement calendaire qui fixe un intervalle régulier entre les six traitements recommandés. Des différentes interventions, on comprend aisément que les ravageurs constituent un casse-tête chinois pour les producteurs. A en croire Tamou Ganibarou, président de l’Association nationale des producteurs de coton, la période du traitement du coton est la plus éprouvante pour le producteur. « Sa conduite en ce moment précis détermine l’avenir de sa production. S’il s’y prend mal, tout son effort est voué à l’échec», a-t-il déclaré. Il a précisé que les résultats issus de l’expérimentation effectuée par certains producteurs sur le terrain par rapport au traitement sur seuil ont montré que cette pratique, même si elle est efficace pour lutter contre la résistance des ravageurs, revient tout de même encore plus chère aux producteurs. D’après les explications de Tamou Ganibarou, au lieu de 6 traitements pour les autres insecticides, il faut faire 10 voire 12 traitements si l’on est dans le cas du traitement sur seuil. D’autres participants ont proposé qu’en plus des deux approches, la recherche s’inspire aussi des connaissances endogènes séculaires que les producteurs utilisaient pour combattre à leur manière les ravageurs. De ces connaissances endogènes, ont-ils souligné, on pourrait éditer des technologies de lutte efficace contre ces ravageurs résistants. Mais une fois des technologies trouvées, elles doivent être bien vulgarisées.

Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)
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