Suivi des projets par des agences indépendantes, appels d'offres et contrats PPP obligatoires, respect des délais...Les nouvelles règles sont claires concernant les chantiers du Programme d'actions du gouvernement. Qu'en est-il sur le terrain ?
En matière de grands projets, c’est le chef de l’État qui donne le la et impose un rythme soutenu. « Il faut de la célérité ! » lance entre deux rendez-vous son conseiller spécial et cousin, Johannes Dagnon. Au palais de la Marina, ce dernier dirige le Bureau d’analyse et d’investigation (BAI). Son rôle est de superviser la mise en œuvre des chantiers du Programme d’actions du gouvernement (PAG), dont l’exécution, conformément aux nouvelles règles imposées, doit désormais être confiée à des agences autonomes, indépendantes de l’Administration.
« C’est de bonne guerre. Le gouvernement s’est fixé un délai de réalisation de cinq ans et, à ce niveau d’ambition, on a besoin d’efficacité », estime Placide Badji, expert en économie des transports et en urbanisme.
« Le PAG est une feuille de route sur dix ans, pas sur cinq », rétorque un diplomate, sceptique. Ce dernier estime qu’entre la recherche de financements et les appels d’offres, en cours ou à peine lancés pour la plupart des projets, il semble peu réaliste d’affirmer qu’ils seront tous achevés d’ici à 2021. Il ajoute cependant que, si d’ici à la fin du mandat de Patrice Talon, deux ou trois de ces huit chantiers d’infrastructures voient le jour et que les autres sont lancés, avec études techniques et financement bouclés, le pari sera sans doute gagné.
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