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Adjinakou N° 2307 du 4/10/2013

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Assemblée nationale : pour qui roule Me Aholou-Kèkè ?
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Siège de l`Assemblée Nationale du Benin


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Me Hélène Aholou-Kèkè tourne-t-elle dos à Yayi ? A l'Assemblée nationale, tout se passe comme si le député Aholou-Kèkè n'est plus en phase avec la majorité présidentielle. Du moins, elle semble bien décidée à régler quelques comptes avec ses alliés politiques, pour ne pas dire son mentor même. Selon les observateurs, son vote pour le rejet du projet de loi de révision de la Constitution en commission et ses déclarations lors de la dernière plénière à l'Assemblée nationale en portent la preuve.

Le député Candide Azannai aurait-il reçu du soutien dans sa posture de mouvancier-critique à l'Assemblée nationale? Pour l'heure, rien n'est moins précis, mais les derniers positionnements du député Hélène Aholou-Kèkè par rapport aux différents dossiers examinés au parlement, inspirent bien la question. Le député d'Avrankou ne parle plus forcément le même langage que ses alliés de la mouvance, comme pour dire que la discipline de groupe n'est plus en vigueur. Du coup, on se demande si l'avocate s'est inscrite dans une nouvelle dynamique contraire à celle de son groupe politique ou si simplement elle fait preuve d'un réalisme politique.


De plus en plus critique…

On la connaissait très acerbe, mais pas critique vis-à-vis des actions du chef de l'Etat. Mais depuis peu, Hélène Aholou-Kèkè semble changer de discours. Ses deux dernières déclarations en date ne sont pas anodines Pour revenir aux, faits, la présidente de la commission des lois à l'Assemblée nationale a été l'un des artisans de premiers rangs, du rejet en commission du projet de loi portant révision de la Constitution pour irrecevabilité. Elle l'a d'ailleurs fait savoir dans une interview accordée à un média de la place au lendemain de son vote. " La constitution ne sera pas révisée à n'importe quelle condition pour qu'on y mette n'importe quoi. La Cour constitutionnelle du Bénin a rendu une décision qui précise que pour réviser la constitution, il faut une concertation de la nation, il faut le consensus national qu'elle a déclaré " principe à valeur constitutionnelle ". C'est très profond. Il faut donc que tout le monde s'entende sur ce qui va être mis dans la constitution. La révision ne sera pas l'œuvre d'un groupe politique, d'un groupe d'hommes ou d'un seul homme.
C'est l'œuvre de la nation. Elle sera révisée dans l'intérêt la nation(…) Ces conditions ne sont pas actuellement remplies pour une révision de la constitution ", a-t-elle insisté. Sans compter que le député Aholou-Kèkè avait déjà été au cœur d'un premier rejet du même projet où elle déclarait qu'un " texte qui a été pris sur la place publique, doit être retourné sur la place publique pour être révisé, que la révision ne doit pas se faire dans les quatre murs du parlement, qu'il fallait un forum et les députés de l'opposition s'en étaient saisi pour rejeter le dossier, qu'il faut un consensus, qu'il faut qu'on s'entende, qu'il faut que le peuple soit mis d'accord sur ce qui va être mis ; et que c'est ensemble que nous allons décider de ce qu'on va y mettre. Quand tout le monde sera d'accord, la révision se fera ". La présidente de la commission des lois ne s'affiche donc pas dans une démarche obsédée de la révision de la constitution, contrairement à certains de ses alliés. Elle dit même ne pas paniquer face aux intimidations dont elle pourrait être victime : " (…) l'avenir d'un être humain est entre les mains du créateur et je peux vous dire une chose, je suis croyante. Je suis sincère quand je dis que je crois en Dieu et c'est mon Dieu qui s'occupera de régler mon avenir. Je n'ai peur de personne encore moins d'un être humain ".

Mieux, les critiques du député Aholou-Kèkè ne sont pas que liées à la réforme constitutionnelle. Intervenant au cours des débats à l'hémicycle la semaine dernière, alors qu'il était question de l'élection du deuxième questeur de l'institution parlementaire, le député de la mouvance a encore dénoncé le chef de l'Etat qui aurait fait immixtion dans lesdites élections, contrairement au caractère de contre-pouvoir du parlement.


Réalisme ou l'expression d'une frustration ?

Les raisons qui peuvent justifier la verve de la présidente de la commission des lois à l'Assemblée nationale intéresse plus d'un, sauf que nul ne peut les avancer sans le moindre doute. Toutefois, la plupart des observateurs évoquent l'expression d'un cumul de frustrations dont la toute dernière serait le désaveu du leader des Fcbe vis-à-vis du député qui affichait pourtant bien ses ambitions pour la présidence du Cos-Lépi. Par ailleurs, Hélène Aholou-Kèkè passerait pour la porte-parole des députés Fcbe antirévisionnistes. Les positions pourraient donc se radicaliser d'avantage avec l'évolution de l'actualité.


Vitali Boton

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