Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Pour non reclassement conformément au Statut particulier : Les enseignants Ace-Ape de 1997-2007 aussi en grève
Publié le lundi 24 avril 2017  |  Matin libre




Le gouvernement plus que jamais condamné à sauver l’école béninoise)
Les bruits de bottes se font de plus en plus entendre et la grève se généralise davantage dans le secteur éducatif. Après les enseignants vacataires et contractuels recrutés en 2008, c’est désormais le tour du Collectif des enseignants contractuels de l’Etat (ACE) et Agents permanents de l’Etat (APE) titulaires du Bapes recrutés entre 1997 et 2007 et admis au Capes (2011-2013) de brandir la menace de paralysie générale du secteur. Réunis en Assemblée générale vendredi, 21 avril 2017 au CegHouéyiho de Cotonou, ils ont exprimé leur indignation quant à l’indifférence des autorités face à leur revendication relative à leur reclassement au même titre que leurs collègues de l’enseignement technique.

Ils sont mécontents ! Victimes de duperie et d’une injustice de la part des autorités, ils sont également en grève, ces enseignants contractuels et permanents de l’Etat (ACE et APE) titulaires du Bapes recrutés entre 1997 et 2007. Solidaires des mouvements de débrayage déclenchés par leurs collègues de l’Intersyndicale des enseignants contractuels du secondaire depuis quelques semaines, ils abandonnent également la craie pour déserter les classes à quelques semaines seulement des examens de fin d’année. Ces acteurs du secteur éducatif dénoncent un désintéressement total à leur égard malgré la légitimité de leurs revendications. A en croire le président du Comité de suivi des travaux de reclassement et de reconstitution de carrière des professeurs certifiés de la cohorte spéciale Bapes/Capes 2011-2013, Alexandre Agbozo, bien qu’ils soient recrutés aux mêmes dates, ils n’ont pas été mis en formation à bonne date comme leurs homologues de l’enseignement technique. Ces derniers ont été donc régulièrement mis en formation en 2003 et reclassés au titre de 2005, 2006, 2007 et 2008. Ce n’est qu’en 2011 que ceux de l’enseignement secondaire général se verront envoyer en formation. Au terme de leur formation en 2013, alors qu’ils s’attendaient à être reclassés, conformément au Statut particulier de l’enseignement secondaire, à même date que leurs homologues de l’enseignement technique, c’est le statu quo depuis. Ils ont pourtant vu leur titre d’admission pour 2013 et ceci, pour toutes les promotions sans distinction.

De la duperie à la menace…

La présente menace de paralyser l’école béninoise et de recourir à la justice pour obtenir gain de cause intervient après de nombreuses démarches infructueuses menées auprès des autorités. Faut-il le rappeler, à l’issue d’une séance de travail avec l’ancien Directeur des ressources humaines et le cabinet du ministère de l’enseignement secondaire, l’assurance de satisfaction de la revendication leur avait été donnée. Il s’agissait d’une simple correction administrative, avaient martelé en son temps, les membres du cabinet ministériel. Mais bientôt un an, sans qu’aucun acte ne soit pris pour matérialiser cette volonté de corriger l’injustice. « Trop, c’est trop ! Nous nous associons à tous les mouvements en cours pour faire aboutir nos légitimes revendications » a déclaré Didier Alain Assogba, membre du Collectif. Et son collègue Ade Flavien d’exhorter les centrales syndicales à se saisir du dossier tout en menaçant de saisir la Chambre administrative de la Cour suprême dans les tout prochains jours. Ils annoncent un rapprochement avec la Csa-Bénin pour des mouvements plus corsés avec le Sg Anselme Amoussou. Donc des menaces sérieuses en perspective dans le secteur éducatif béninois.

Aziz BADAROU
Commentaires