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2013 – 2014 : une année scolaire menacée par l’impréparation de la rentrée
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  La Croix du Bénin


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© Autre presse par DR
Une directrice d’école s’enfuis avec les frais d’examen


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Fraichement admis à la retraite, Henri Zanou Azanliho, directeur du groupe D de l’école primaire publique de Batoulou dans la commune de Djougou, a de la peine a caché son amertume face à la situation de son école qu’il laisse à cette rentrée. Composée de six classes en matériau précaire, car, le module à trois classes en matériau définitif entamé l’année dernière est toujours en cours. Mais le comble est que l’instituteur, à soixante-douze heures de la rentrée ne sait à qui il va passer service. « J’irai à l’école le lundi 7 octobre pour voir si mon remplaçant va venir pour lui passer service » soupire Zanou. Son collègue Lafoulou Codjo a un autre souci. Il commence la rentrée scolaire ce jeudi 3 octobre avec un effectif d‘enseignants pas au complet pour encadrer le groupe B de l’école de Batoulou dont il est directeur. Dans la commune de Covè à une dizaine de kilomètres du centre-ville, l’école primaire publique de Kinhogo doit attendre encore un moment pour avoir des classes en matériaux définitifs et des enseignants en nombre suffisant.

Tout comme à Djougou et Covè plusieurs écoles et collèges du Bénin ont commencé la rentrée dans des classes de fortune et ou sans enseignants.

Ce que regrette Raouf Affagnon du syndicat national des enseignants du secondaire tradition bureau de liaison (Snes-Bl). « On n’a pas appris à bien préparer la rentrée scolaire par rapport aux activités pédagogiques. On n’a pas cessé de placer la charrue devant les bœufs » déclare le syndicaliste avant de s’indigner devant la reprise des classes sans démarrage des activités pédagogiques par endroits à cause de pénurie d’enseignants.

Il ne peut en être autrement, fait remarquer Raouf Affagnon qui dénonce la politique de recrutement du gouvernement. Selon lui, de l’année dernière à cette année, plus de 3.000 enseignants sont admis à faire valoir leur retraite. Or fait observer Maxime Okoundé Secrétaire général du Snes-Bl, le gouvernement ne recrute pas au prorata du départ à la retraite des enseignants. Selon une étude réalisée par l’Unesco sur le système éducatif béninois, il faut recruter sur trois ans au moins 7.500 enseignants de qualité pour le primaire ; 7.500 enseignants aussi pour le secondaire et autant pour le supérieur. « On est loin du compte », souligne Raouf Affagnon. Pour la rentrée 2013-2014 le gouvernement a annoncé selon Okoudé le recrutement de 1.500 enseignants. Malheureusement indique-t-il, la rentrée s’est effectuée sans le moindre enseignant recruté pour le secondaire. Par contre dans le primaire où 3.000 instituteurs devraient être recrutés, le concours serait en préparation. Comment peut-on attendre la rentrée des classes avant de procéder au recrutement ? S’interroge Okoundé. Pendant ce temps, le gouvernement se défend. Tous les ministres sont envoyés sur le terrain pour annoncer aux populations les efforts que le gouvernement a déployés pour la rentrée du 3 octobre dernier.
Les infrastructures construites dans certaines écoles dans le cadre de l’initiative de Dogbo sont brandies par le gouvernement comme une avancée. Pèle mêle les ministres citent le matériel que le gouvernement a mis à la disposition des écoles.

Tout en reconnaissant les efforts que fait le gouvernement par rapport au matériel et l’organisation des journées pédagogiques Okoundé dénonce le dysfonctionnent dans la prise des décisions administratives qui influent négativement la rentrée. Selon les textes légaux qui régissent le système éducatif béninois, les affectations des directeurs, censeurs et autres personnels administratifs des collèges doivent intervenir au plus tard le 3 septembre. Mais il a fallu attendre le 24 septembre puis le 1er octobre pour avoir deux arrêtés portant nominations des chefs d’établissements d’enseignement secondaire général. «C’est un grand désordre qui aura des répercussions sur l’année scolaire » avertit Okoundé. Pour Affagnon, le gouvernement qui a préféré le terrain au dialogue social avec les syndicats a choisi de violer « le principe de la bonne foi » reconnu par le Bit risque de compromettre l’année scolaire. Car selon ce principe, une fois le dialogue engagé il doit se poursuivre jusqu’à un accord. Or le dialogue rompu depuis novembre 2012 peine à s’ouvrir. Ce qui n’arrange pas une rentrée apaisée. « Le fait d’avoir sauvé l’année 2012-2013 n’est pas une capitulation des enseignants; nous l’avons fait pour montrer notre bonne foi » martèle Okoundé. En rappelant les principales et légitimes revendications des enseignants (la rétrocession de la défalcation sur salaires et la revalorisation de 25% des salaires) il fustige l’attitude du gouvernement qui a délibérément rompu le dialogue social depuis l’année dernière. « Une chose est d’effectuer la rentrée une autre est la garantie d’une année scolaire apaisée » avertit Okoundé.



Calendrier scolaire 2013-2014



Article 1er :

Dans tous les établissements publics et privés des enseignements maternel, primaire, secondaire général, technique et de la formation professionnelle, le calendrier scolaire 2013-2014 est fixé comme suit :



A. Premier trimestre

Du jeudi 03 octobre 2013 au vendredi 20 décembre 2013 après les cours de l’après-midi (11 semaines 02 Jours)

Congé de fin du premier trimestre

Du vendredi 20 décembre 2013 après les cours de l’après-midi au dimanche 05 janvier 2014 inclus (16 jours).



B. Deuxième trimestre

Du lundi 06 janvier 2014 au vendredi 11 avril 2014 après les cours de l’après-midi (13 semaines).

Congé de détente

Du vendredi 21 février 2014 après les cours de l’après-midi au dimanche 02 mars 2014 inclus (09 jours).

Congé de fin du deuxième trimestre

Du vendredi 11 avril 2014 après les cours de l’après-midi au mercredi 23 avril 2014 inclus (12 jours)



C. Troisième trimestre

Du jeudi 24 avril 2014 au vendredi 18 juillet 2014 après les cours de l’après-midi (12 semaines).

Article 2

Les grandes vacances sont fixées au vendredi 18 juillet 2014 après les cours de l’après-midi. Elles prennent fin le dimanche 28 septembre 2014.

Article 3

Les activités pédagogiques reprennent dans tous les établissements scolaires le lundi 29 septembre 2014.

Article 4

Le présent calendrier est valable autant pour les établissements publics que privés des enseignements maternel, primaire, secondaire général, technique et professionnel.

Article 5

Le calendrier des établissements d’enseignement techniques agricoles sera fixé par un autre arrêté.

Article 6

Tous les établissements publics et privés vaqueront les jours de fête et jours fériés ci-après :

Fêtes et jours fériés de l’année

*Fête de la Toussaint : Vendredi 1er novembre 2013

* Fête des Religions traditionnelles : Vendredi 10 janvier 2014

* Lundi de Pâques : Lundi 21 avril 2014

*Fête du Travail : Jeudi 1er mai 2014

* Fête de l’Ascension: Jeudi 29 mai 2014

* Lundi de Pentecôte : Lundi 09 juin 2014



Toutefois, ils vaqueront également les jours déclarés fériés par le ministre en charge du Travail et de la fonction publique.

Extraits arrêté interministériel N°390/MESFTPRIJ/MEMP/DC/SGM/DESG

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