Directeur général de la Loterie Nationale du Bénin, ancien ministre de la communication, acteur politique connu pour ses prises de position, Gaston Zossou a parlé. Au détour d’un entretien de plus de soixante minutes sur la télévision nationale, ‘’Zogang’’ comme le surnomment ses compagnons de lutte, a donné son opinion sur l’an1 de gouvernance du président Patrice Talon. Entre rejet du projet de révision de la constitution, reprise du Pvi et l’opposition qui se constitue en face, Gaston Zosou demande au peuple béninois de croire en un lendemain meilleur.
Dans son style de rhétorique exceptionnel auquel il est coutumier et dont les amoureux du débat politique béninois sont restés nostalgiques, Gaston Zossou n’est pas allé par deux voies pour demander au peuple béninois de croire en cette équipe que dirige le président Patrice Talon. Pour faire le bilan des actions menées en un an, Gaston Zossou trouve qu’il n’est pas séant de crier sur tous les toits ce que l’on fait de bien. Il estime, certes, que la politique de communication du gouvernement ne permet pas de faire de la propagande mais de réfléchir pour trouver des solutions aux problèmes des populations. C’est en cela que l’invité de l’émission ‘’Sans Tabou’’ animée par les journalistes Osias Sounouvou et Abiath Oumarou trouve juste les opérations de libération des espaces publics. Gaston Zossou pense que le chef de l’Etat n’est pas dans la posture de quelqu’un qui veut être populaire à travers des mensonges, des fausses promesses afin de se préparer un futur électoraliste quel qu’il soit. « Il a pris en un an des décisions courageuses. Des décisions qui ont pour objectif de faire une fondation solide, et de relever la conscience collective », a expliqué l’invité. Par ailleurs, Gaston Zossou, abordant la question du rejet du projet de révision de la constitution, a expliqué que l’assemblée a « juste choisi de rejeter le coli pour lequel il est appelé à faire un inventaire ». « Quand nous agissons parfois par méchanceté, il faut se préparer aux conséquences », ajoute-t-il, défendant de suite, le ‘’J’aviserai’’ du chef de l’Etat pour ce qui est du mandat unique. Il explique et conclut que la position actuelle du chef de l’Etat sur le mandat unique est une conséquence de l’acte posé par les députés. Pour Gaston Zossou, « les politiciens de bas étage regardent la prochaine élection pour agir alors qu’un homme d’Etat regarde les générations futures ». Pour dire que le chef de l’Etat, dans ses décisions, a une vision futuriste. Réservé et dubitatif, Gaston Zossou a évité de se prononcer sur la démission de l’ancien ministre Candide Azanaï et la dernière sortie médiatique de Sébastien Ajavon. Parlant du programme de vérification des importations, Pvi, l’invité estime que ce n’est que justice rendue, de ramener un capital qui était géré par les expatriés à une entreprise nationale à qui on a causé tous les torts sous le régime précédent. Convaincu, le directeur général de la LNB trouve que la fondation d’un Bénin révélé est désormais faite et que le peuple verra bientôt l’immeuble en construction sortir de terre. « La douleur que nous ressentons est aujourd’hui celle de l’enfantement », estime-t-il, invitant le peuple au courage. « Le seul but de ma présence ici est de dire aux populations qui souffrent que nous sommes avec elles et que nous livrons la bataille pour les sortir de la précarité », a conclu l’invité.
Yannick SOMALON