Soutien aux actions du gouvernement : L’Un de moins en moins visible

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Publié le mardi 25 avril 2017 | Matin libre

© Autre presse par DR
Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou

L’Union fait la Nation ne serait plus très engagée aux côtés du Chef de l’Etat. Depuis quelques jours, les membres de cet ancien regroupement de l’opposition ne défendent pratiquement plus la Rupture.

Beaucoup parlent désormais de malaise chez les Unionistes. Les relations entre l’Un et Patrice Talon se seraient refroidies. Il y aurait de l’eau dans le gaz. Les membres de cet ensemble politique ne seraient plus déterminés à soutenir le gouvernement de la Rupture. Pourtant, Bruno Amoussou, le président de l’Union soulignait un peu après le 06 avril 2016 : « Nous (L’Union fait la Nation, Ndlr) sommes le pouvoir». Aujourd’hui, la réalité est toute autre. On sent moins d’engagement dans le rang de l’Un. Il y a visiblement moins de personnes pour vendre la vision de Patrice Talon. Les Unionistes ont quasiment été absents dans le débat relatif à la révision de la Constitution. A part quelques députés dont Louis Vlavonou et Kolawolé Idji, (Orden Alladatin étant plutôt proche d’Alternative citoyenne) l’Union ne s’est pas réellement impliqué dans la bataille politique. Les cadres du bureau politique de l’Union n’ont pu mouiller le maillot. Ils ont dû suivre comme des citoyens ordinaires de loin toute la campagne médiatique organisée par le gouvernement de la Rupture. Le président Bruno Amoussou, lui-même, s’est montré très réservé. Le 03 avril 2017, le jour du rejet du projet de révision de la Constitution, il avait brillé par son absence au parlement. Peut-être moins convaincu par le projet dénoncé par toutes les couches de la population, il a dû donner une procuration. Un vrai signe de malaise. Par ailleurs, l’Union n’a pas jugé utile de soutenir les actions des 12 premiers mois de Patrice Talon.Depuis le 06 avril 2017, l’Union qui se réclame membre de la majorité présidentielle, éprouve manifestement du mal à défendre le bilan plutôt noirci de l’homme d’affaires Patrice Talon. L’Union n’a pas encore osé le faire puisqu’il y a certainement peu d’actions positives à mettre à l’actif du successeur de Yayi Boni. Patrice Talon absorbé par une guerre indirecte avec son ancien allié Sébastien Ajavon, laisse des plumes. Sa cote de popularité a drastiquement baissé en un an de gestion. Pis, certains lieutenants du Chef de l’Etat abandonnent déjà la barque de la Rupture. Candide Azannaï, l’allié politique de l’Un a déposé le tablier. Tous ces facteurs politiques ajoutés à la grogne sociale justifieraient-elles la position illisible des membres de l’Un? Patrice Talon a-t-il définitivement perdu la confiance de ses partenaires unionistes? Ces questionnements méritent d’être soulevés vu le rôle politique que le regroupement Un s’est attribué jusque-là. L’Un n’a peut-être pas encore rompu les amarres avec le gouvernement de la Rupture,mais on lit dans ses rangs un vrai désenchantement.

M.M