Le Directeur général du Fonds des arts et de la culture (Dg/Fac), Gilbert Déou Malé, a tenu ce vendredi 21 Avril 2017, une rencontre d’échanges avec la presse culturelle au Restaurant ‘’Le Pitivier’’ de Fidjrossè. L’objectif est de s’entretenir avec eux sur sa vision pour l’assainissement du Fac tout en se montrant ouvert aux critiques.
«Je voudrais établir une relation avec vous les journalistes culturels. Je ne veux pas qu’on lave proprement ce que je fais de mal. Je ne veux pas non plus qu’on gonfle ce que je fais de bien. Car je suis convaincu que je ferai mieux que mes prédécesseurs et que mes réformes vont arranger tout le monde». C’est ainsi que le Dg/Fac Gilbert Déou Malé plante le décor avec la presse culturelle. Dans un langage franc, il a partagé avec les journalistes culturels aussi bien de la presse écrite, en ligne, qu’audiovisuelle, ses projets pour la prospérité du Fac. «Nous avons trop de problèmes dans le secteur mais nous avons assez d’opportunités», fait-il savoir tout en indiquant qu’il va exploiter toutes les compétences qui s’offriront à lui. Pour lui, chaque acteur a quelque chose de positif en lui qu’on peut exploiter. «Les problèmes sont là et il faut juste chercher les solutions. C’est une perte de temps que de chercher à incriminer ceux qui en sont les acteurs», précise-t-il.
Il a également partagé avec l’assistance tout ce qu’il a appris à propos du disfonctionnement du fonds et des maux qui minent le secteur. Ce qui le motive à opter pour des réformes devant assainir le milieu pour gagner la confiance de l’Etat. Dans ses réformes, il projette que désormais, le dépôt des dossiers au Fac se fera en ligne. Une réforme pour non seulement archiver tous les projets mais également faire obstacle à ceux qui suivent les bénéficiaires des financements au trésor. «Les sous des artistes doivent aller aux artistes», soutient-il en rassurant les journalistes que le fonds ne sera plus géré depuis le cabinet. Il trouve que c’est une injustice que d’empêcher ceux qui travaillent au Fac d’introduire quand on sait qu’ils seront obligés de contourner pour prendre plus gros que ce qu’on devrait leur donner. «Nous devons innover de sorte à mettre tout le monde au travail. Nous devons sortir des produits vendables. Et cela passe par la formation des acteurs à divers niveau», a-t-il souhaité.
Dans sa peau d’artiste, Gilbert Déou Malé pense restaurer l’image respectable des artistes. «Nous allons nous mettre ensemble pour montrer que l’artiste est quelqu’un qu’on doit respecter», exhorte-t-il. Et pour y arriver, il lance une guerre sans merci à l’endroit des artistes qui se présentent comme des vecteurs de mauvaises réputations. «Notre pays est désormais un pays voyou parce qu’on pense que c’est dans le monde des artistes que la drogue se consomme. Nous devons décourager en ce qui concerne les artistes, tous ceux qui contribuent à faire de notre pays une plate tournante de drogue», avertit-il.