L’Intersyndicale des enseignants contractuels du secondaire et la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) ont déposé en fin de semaine écoulée, leur motion de renouvellement de la grève de 72h dans le secteur éducatif. Ainsi, à compter de ce jour, mardi 25 avril 2017, les activités académiques seront paralysées sur toute l’étendue du territoire national. C’est donc dans cette atmosphère de débrayage que les examens départementaux ont été lancés hier, lundi 24 avril 2017. Le risque de boycott de la surveillance desdits examens est inévitable. L’école béninoise se porte bien mal depuis quelques mois et il importe que le gouvernement se penche sur les revendications des enseignants pour ne pas être complice de la formation bâclée des apprenants. Faut-il le rappeler, ces enseignants ont déposé la craie pour exiger la prise sans délai des arrêtés d’application du décret 2015-592 du 21 novembre 2015 portant statuts particuliers des corps des personnels enseignants de l’enseignement du second degré, l’élaboration d’un plan de carrière, la résolution définitive de tous les problèmes administratifs et financiers relatifs aux formations, au reclassement et au reversement des enseignants du secondaire général, technique et de la formation professionnelle ; la signature effective de l’arrêté portant modalités de recrutement et d’emploi des enseignants vacataires, le respect des libertés démocratiques notamment syndicales par la poursuite des auteurs des atteintes aux libertés et le retour au poste souhaité des enseignants victimes des affectations pour activisme syndical ; la parution des avenants notamment pour les contractuels locaux reversés en Agents contractuels de l’Etat depuis 2008 maintenus au même salaire ; l’abrogation de tous les arrêtés fixant arbitrairement le taux de réussite à obtenir par les directeurs d’écoles pour être maintenus à leur poste et la réhabilitation des 618 directeurs d’écoles limogés ; le paiement des 5% impayés des 25% d’augmentation des salaires conformément au décret 2011-505 du 05 août 2011 et le rappel des mois impayés. Le secteur éducatif est à nouveau secoué par des mouvements de débrayages alors que les examens de fin d’année pointent déjà à l’horizon.
Aziz BADAROU