Liberté de la presse: Pas d’amélioration au Bénin selon RSF

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Publié le jeudi 27 avril 2017 | Nord Sud

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Liberté de presse au Bénin

Le classement 2017 des Reporters Sans Frontières maintient le Bénin à la 78ème position. Les mêmes reproches faits aux médias et aux dirigeants dans le précédent rapport sont demeurés inchangés. Conséquence, le Bénin n’a pas bougé d’un seul iota dans le présent classement.

Le Bénin occupe, comme en 2016, la 78ème place sur 180 pays au classement mondial 2017 de la liberté de presse, a révélé mercredi, Reporters sans frontières (RSF) dans son rapport 2017 sur la liberté de presse dans le monde. Ce rapport qui évoque au niveau mondial ‘’le risque de grand basculement ‘’ de la situation de la liberté de la presse notamment dans certains pays démocratiques importants, reconnaît cependant que les journalistes béninois bénéficient d’une « liberté de presse certaine » et quand il s’agit de poursuite et de condamnation, les peines prononcées ne sont que rarement appliquées. En effet, le code de l’information et de la communication, voté en janvier 2015, a dépénalisé également les délits de presse, à l’exception de l’offense au Chef de l’État et l’atteinte à la sécurité nationale. Les Rsf attestent que la suspension de certains médias en décembre 2016 est une violation de la liberté de presse et partant de l’empêchement de la pluralité d’expression. Pire, l’éternel problème relatif à la l’ouverture de la chaine de télévision nationale aux partis de l’opposition a retenu l’attention des sociétaires de Rsf. Toute chose qui complique la tâche pour le Bénin qui, au regard du classement, reste un mauvais élève. Avec son score de 30,32, le Bénin, selon Reporter sans frontière, est derrière la Guinée-Bissau et devant l’Arménie. Il faut dire qu’au-delà du Bénin, aucun pays africain ne fait partie des vingt premiers sur la liste. La Namibie et le Ghana qui occupent respectivement le 24è et le 26è rang sauvent l’honneur du continent noir qui est apparemment hostile à la liberté de presse. Le classement mondial de la liberté de la presse est annuellement réalisé depuis 2002 par RSF selon une méthodologie basée sur un questionnaire de 87 questions (sur « le pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et la qualité des infrastructures soutenant la production de l’information ») adressé à des experts. A cela s’ajoute, « un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte. » Vivement que les autorités à divers niveaux en tirent leçon pour corriger le tir les années à venir. Etant entendu que la liberté de presse est un baromètre très important pour la démocratie.

Parfait FOLLY