La gent féminine peut pousser un ouf de soulagement. La mesure de gratuité de la césarienne décrétée par le gouvernement défunt peut se poursuivre, pour le bonheur des femmes qui ne peuvent pas accoucher par la voie basse. C’est officiel, et les parlementaires en ont eu la primeur, hier jeudi 27 avril 2017, à l’hémicycle, à la faveur d’une question orale avec débat, posée par le député Nouréni Atchadé. La mesure de gratuité de la césarienne coûterait au contribuable béninois 100.000 FCfa par femme. Du 1er avril 2009 au 31 décembre 2015, on dénombre 193.385 césariennes, a annoncé le ministre de la santé publique. Ce qui fait une bagatelle 18 milliards 710 millions. Ne vou-lant pas pénaliser les ménages, qui n’ont pas de grands moyens pour sup-porter ces frais onéreux, le gouvernement du Nouveau départ a décidé de la poursuite du programme, malgré l’augmentation vertigineuse du nombre de candidates à la césarienne. En 2017, 34.000 césariennes sont attendues. Beaucoup de difficultés entachent le programme de gratuité de la césarienne. Outre les problèmes de trésorerie, on constate que les femmes à césariser sont victimes de rançonnement dans les centres agréés. Tout en déplorant la situation, le gouvernement a pris l’engagement de combler le gap financier, au niveau de la cinquantaine de centres agréés, sur toute l’étendue du terri-toire national.
MA