COTONOU -- Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin ont réclamé lundi à l’occasion de la célébration de la Fête du travail, une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, a constaté Xinhua sur place à Cotonou, la capitale économique béninoise.
"Ce que les travailleurs béninois attendaient depuis des mois du gouvernement du président, Patrice Talon, c’est de voir leur conditions de vie et de travail s’améliorer", a déclaré Noel Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI-Bénin), à l’entame de la cérémonie de remise du cahier de doléances au ministre du travail de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys.
Les autres secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, ont vivement protesté contre certaines mesures prises par l’exécutif et qui ne sont pas de nature à améliorer la vie des travailleurs du Bénin.
Il s’agit des secrétaires généraux de la Confédération syndicales autonome des travailleurs du Bénin (CSA-Bénin), de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin, de la Centrale des syndicats unis du Bénin (CSUB) et de la Centrale des syndicats du secteur privé et indépendant du Bénin (CSPIB).
"Nous exigeons l’annulation pure et simple de l’augmentation de 2% de la part ouvrière des cotisations au Fond national des retraités du Bénin (FNRB) et la restitution immédiate des prélèvements indûment opérés sur les salaires du mois d’avril 2017 à tous les travailleurs concernés", a déclaré Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin et par ailleurs, porte-parole des six organisations syndicales.
Ces organisations syndicales ont également exigé, entre autres, la prise d’actes subséquents dans "les meilleurs délais" pour la hiérarchisation des salaires dans les entreprises suite au relèvement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) intervenu en 2014, le relèvement du SMIG pour tenir compte de l’amenuisement du pouvoir d’achat, la réduction du taux de l’IPTS sur toutes les tranches de salaires et une exemption sur tous les salaires inférieurs à 100 mille francs.
En recevant le cahier de doléances des travailleurs, la ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, Adidjatou Mathys, leur a promis la satisfaction des différentes revendications.
"Depuis un an, le nouveau régime a fait maints efforts pour organiser les rencontres dans le cadre des sessions de la commission nationale permanente de concertation et de négociation collective gouvernement-centrales et confédérations syndicales. Le gouvernement entend poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux que vous êtes tout en programmant la satisfaction de vos doléances", a-t-elle souligné.
En boycottant la cérémonie de remise de cahier de doléances au ministre du travail, des milliers de travailleurs béninois affiliés à la confédération syndicale des travailleurs du Bénin, sont descendus dans la rue, criant "Trop, c’est trop! Ça suffit! On en a marre! Agissons maintenant!", tout au long de leur parcours de plus de 6 km, allant de la Bourse de travail à la Place de l’Etoile Rouge.
Paul Issè Iko, secrétaire général de la CSTB, a appelé aux Béninois à travailler désormais à un grand rassemblement général pour de meilleures perspectives. "Il s’agit des états généraux du peuple", a-t-il préconisé.