Société
Commémoration de la journée du 1er mai : Employeur et employés ont communié
Publié le mardi 2 mai 2017 | Matin libre
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Lundi 1er mai 2017, la tradition a été une fois encore respectée à la Société béninoise de brasserie (Sobebra). Employeur et employés de cette unité de production se sont retrouvés hors du cadre de travail pour célébrer cette journée dédiée aux travailleurs dans le monde entier.
C’est dans l’enceinte du stade René Pleven à Cotonou, que les travailleurs de la Sobebra et leur hiérarchie ont déjeuné et levé le toast. En dépit de la pluie qui a arrosé la matinée du lundi, ils étaient là nombreux, les employés, autour du Directeur général adjoint Sébastien Yves-Ménager. Moment de communion et d’allégresse, cela n’a pas empêché de parler des conditions de vie et de travail ; c’est d’ailleurs l’un des éléments qui favoriseraient la réalisation des objectifs de production et de vente puis de sécurité et de santé au travail dans l’entreprise. Sur ce, le Dga, en prenant la parole, a fait savoir : « Nous sommes dans une situation difficile et dangereuse. A ma prise de fonction, l’entreprise était coincée entre la vague et la falaise. Depuis quelques mois, nous avons une bonne visibilité sur l’endroit où se situe la vague même si on ne l’a pas encore surmontée. Dès qu’on l’aura derrière nous, on pourra reprendre avec les activités sociales, économiques… ». Cependant, certaines précisions méritent d’être faites. « Il n’a jamais été question de fermer l’unité de Parakou. Nous avons pris la décision de renforcer les capacités de production des bières à Cotonou. Avec ce renforcement on sera à 100% capable de répondre à des besoins en boissons gazeuses. Ainsi, nous allons déplacer vers l’unité de Parakou, une partie de production de boissons gazeuses. Les produits Youki en pleine croissance sur le marché seront désormais fabriqués à Parakou. Nous allons redémarrer le plus tôt possible avec l’unité de Parakou même s’il faut reconnaître qu’il n’y a pas assez d’eau à Parakou pour brasser durant toute l’année. Il y a un problème d’investissement nécessaire pour relancer l’unité de Parakou. Il s’évalue à trois millions d’Euros. C’est inutile alors de faire cet investissement à Parakou quand on sait qu’on peut le faire à Cotonou pour augmenter la production. Avec des investissements déjà consentis à Parakou et quelques autres à venir, on peut déjà relancer cette unité avec la production des boissons gazeuses », a laissé entendre M. Yves-Ménager. Malgré les difficultés engendrées par la contrebande, la Sobebra a fait des efforts qui méritent d’être soulignés. « Sur le plan social, les salariés ne sont jamais assez payés certes, mais des efforts ont été faits pour rehausser leur salaire avec une augmentation de 4% avec effet rétroactif au 1er janvier 2017. De plus, plus personne ne travaille 7 jours sur 7 et les heures supplémentaires n’existent plus. Le travail est donc beaucoup plus équilibré. Des primes spéciales ont été accordées aux agents de Parakou définitivement affectés à Cotonou afin de faciliter leur insertion. Ces éléments permettront aux agents d’aborder 2017 dans de bonnes conditions. Et c’est sûr que ce ne sera pas les derniers gestes pour 2017. Des tenues ont été changées au niveau de l’embouteillage pour répondre au confort et au problème de la température. Des dispositions sont en train d’être prises pour éviter les positions debout à certains agents dans la chaine de production », a rappelé le Dga, Sébastien Yves-Ménager. Au nom des travailleurs, le Secrétaire général du Syntra-Sob, Vincent de François Bonou a salué ces efforts faits par la Direction générale dans l’intérêt des salariés de la Sobebra. «Un an après sa prise de fonction et les conditions difficiles dans lesquelles il a trouvé notre entreprise, nous pouvons lui dire, mission accomplie même si notre maison n’est pas encore sortie de l’abîme (…). Je remercie le Directeur général adjoint pour avoir augmenté les salaires de 4%. Ce n’est pas un miracle, mais plutôt les fruits du dialogue social. Nous félicitons le Directeur général adjoint pour avoir maintenu le dialogue social entre les partenaires sociaux et la direction générale », s’est réjoui le responsable syndical. Tout en rassurant que employeur et employés vont « travailler main dans la main pour faire évoluer notre entreprise », il a plaidé tout de même pour la suppression des catégories E au sein de l’entreprise, mais aussi pour la création de conditions plus motivantes aux travailleurs.
Après le repas, les travailleurs ont livré dans l’après-midi, un match de football pour clôturer en beauté cette journée qui est à la leur. Les regards sont désormais tournés vers l’édition 2018 de cette commémoration de la fête des travailleurs.
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