Le championnat de France féminin de basket-ball a repris ces 5 et 6 octobre 2013 avec l'Open LFB à Paris. L'occasion de rencontrer Géraldine Robert, meilleure joueuse de la saison passée. Cette ailière de 33 ans espère bien remporter le titre avec Lattes-Montpellier, son club. Histoire de ponctuer une carrière déjà bien remplie. Même si la Franco-Gabonaise aurait pu connaître un autre destin en équipe de France. Portrait.
" Elle me fait rêver, 'Gégé' ! Je suis vraiment contente de l'avoir rencontrée. Et je la considère maintenant comme ma grande sœur. " Quand la basketteuse Emilie Gomis parle de Géraldine Robert, son ex-coéquipière à Lattes-Montpellier, la vice-championne d'Europe et olympique en titres ne tarit pas d'éloges. " Ce qui met encore plus la haine, c'est qu'elle a été élue meilleure joueuse de la saison (en France), éclate de rire Emilie Gomis. Là, tu te dis : 'Mince quoi, nous on bosse tous les jours, et pour elle, tout est naturel !' "
A 33 ans, Géraldine Robert semble en effet au sommet de son art. Celle qui a été désignée " MVP " (meilleure joueuse, Ndlr) de la Ligue féminine de basket-ball (LFB) en 2012-2013 espère faire encore mieux, cette saison. L'ailière franco-gabonaise a prolongé de deux saisons à Lattes-Montpellier avec un objectif en tête : gagner le championnat de France, après s'être inclinée en finales face à Bourges, en avril dernier. " C'est mon plus mauvais souvenir, explique-t-elle. Surtout qu'on avait battu Bourges à trois reprises durant l'année. Mais les deux matches les plus importants, on ne les a pas gagnés ".
Une basketteuse atypique
Rayon déception, on peut aussi ajouter un parcours contrarié en équipe de France. Géraldine Robert n'a en effet disputé qu'une poignée de matches en bleu. Résultat : elle n'a participé ni aux Jeux olympiques 2012, ni au dernier Championnat d'Europe organisé en France. " C'est vrai que je suis passée à côté de quelque chose, concède-t-elle. C'était frustrant au début de ne pas être retenue ou même présélectionnée. Surtout que je faisais d'assez bonnes saisons, je pense. Mais je me dis que c'est déjà bien d'en être arrivée là où je suis. Je ne m'attendais pas à être sportive de haut niveau ".
De fait, la jeune femme présente un profil à part, selon Emilie Gomis. " Géraldine est une joueuse atypique parce qu'elle a commencé le basket très tard, décrypte-t-elle. Elle n'avait pas pour rêve de devenir une joueuse professionnelle. Elle est arrivée là-dedans un peu par hasard. Elle était déjà talentueuse mais elle ne le savait pas. Du coup, elle n'a jamais vraiment eu besoin de travailler ".